Nommé le 22 mai dernier par la primature, suite à un avis conforme émis par la Haute autorité indépendante pour la Communication audiovisuelle (HAICA), Abdessatar Sahli, ex-futur président-directeur général (PDG) de la Télévision tunisienne n’occupera, finalement, pas ce poste. La polémique, suscitée à cause de son passé RCDiste et ses compétences purement en matière fiscale, a fini par l’emporter.
En effet, Abdessatar Sahli s’est ravisé et a fait part de son désistement. C’est ce qu’a annoncé Nouri Lajmi, président de la HAICA, lors d’une interview accordée le 8 juin dernier à Al-Wataniya 1.
«Abdessatar Sahli s’est retiré, et après ce retrait, nous avons continué dans le même processus, en rencontrant d’autres candidats. Malheureusement, ces auditions n’ont donné aucun résultat positif», a déclaré Nouri Lajmi.
Le président de la HAICA a précisé, au sujet de la désignation des PDG de la Télévision tunisienne et de la Radio nationale tunisienne, que des consultations sont en cours avec la primature pour trouver l’opération de sélection qui soit «la plus consensuelle».
«Nous avons fixé des critères, tels que la compétence et l’indépendance, a-t-il indiqué. Mais cette fois, l’expérience la plus importante doit être dans le secteur des médias et ne pas être inférieure à dix ans, et si le candidat jouit, également, d’une expérience dans le domaine de la gestion, ça sera une qualité en plus».Nouri Lajmi a expliqué que ces nominations se feront en fonction du décret-loi n°116 du 2 novembre 2011 relatif à la liberté de communication audiovisuelle et la création d'une instance supérieure indépendante de la communication audiovisuelle : «Le gouvernement propose deux candidats pour chaque établissement. Après leur audition, la HAICA décidera alors d’émettre un avis favorable ou non. Nous espérons qu’avant le début du mois de ramadan, un choix soit fait».
Notons que la HAICA a connu des désaccords, suite à l’opération de sélection des candidats pour les postes de PDG de la Télévision tunisienne et de la Radio nationale tunisienne.
En effet, trois membres de la Haute autorité, à savoir Rachida Ennaïfer, Riadh Ferjani, et Mohsen Riahi, avaient boycotté les séances d’audition des candidats, dénonçant la violation, par le gouvernement provisoire, du processus de sélection des candidatures.
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