Le colonel Lotfi Guelmami, mis à la retraite forcée prématurée par l’ancien ministre de l’Intérieur, Farhat Rajhi, a porté plainte contre Sihem ben Sedrine. C’est l’intéressé lui-même qui nous l’annonce, estimant avoir décidé de la poursuivre en justice après sa désignation en tant que membre de l'«Instance Vérité et Dignité».
«J’ai été surpris d’apprendre que Sihem Ben Sedrine a été désignée pour faire partie de cette instance sachant qu’elle a démolit de nombreuses familles avec l’''aide'' de l’ancien ministre de l’Intérieur Farhat Rajhi», nous déclare le colonel qui n’a toujours pas recouvré ses droits, alors même que le Tribunal administratif lui a donné raison, voilà une année déjà.
Il considère qu’en étant désignée au sein de cette instance, Sihem Ben Sedrine est «juge et partie».
Dans le collimateur de Farhat Rajhi lors de la purge qu’avait menée l’ex-ministre de l’Intérieur, en écartant 42 cadres dans une tentative d’assainissement, Lotfi Guelmami avait néanmoins pu casser cette décision. Décision annulée par la justice pour le seul cas du colonel Lotfi Guelmami.
Rappelons que le colonel avait vu son nom inséré dans la liste présentée à Farhat Rajhi alors qu’il n’avait pas le grade de directeur général ou central pour être intégré à cette liste.
Le 22 avril 2013, la 6ème chambre de la Chambre d'appel du Tribunal administratif avait annulé cette décision de mise à la retraite forcée mais le ministère de l'Intérieur n’a toujours pas appliqué cette décision de justice bien que le colonel Guelmami, ait déjà obtenu gain de cause du Tribunal administratif depuis le 11 juillet 2012.
Il est toujours en attente de sa réhabilitation bien que son nom ait été cité lors du Dialogue national pour occuper un poste important au sein du ministère de l’Intérieur, indique le colonel.
