Le point de presse de Mehdi Jomaa sur le bilan de ses 100 jours fait déjà polémique, les journalistes ayant été jugés "indésirables" pour couvrir l'"événement".
C’est aujourd’hui que le Premier ministre Mehdi Jomaa doit dresser publiquement un bilan des 100 jours de son gouvernement. Une occasion d’étaler les réalisations accomplies par son équipe et de faire un briefing sur les dossiers importants lors d’une conférence de presse qui sera tenue à 18H30 au Palais de Dhiafa à Carthage.
Événement attendu par tous les Tunisiens, ce point de presse fait toutefois déjà polémique. Dans l’invitation envoyée par la Présidence du gouvernement aux médias, il est notifié que seuls les rédacteurs en chef de la presse nationale et les représentants de la presse internationale accrédités en Tunisie sont autorisés à assister à ce point de presse.
En d’autres termes, les «simples» journalistes n’auront pas accès à cette conférence de presse. Selon le journaliste Marouen Achouri, certains directeurs de journaux et rédacteurs en chef ont bien essayé d’envoyer leurs journalistes, mais en vain alors. Ils ont essuyé un refus catégorique de la part de la Présidence du gouvernement.
La réaction des journalistes ne s’est pas faite attendre. Une pétition dénonçant cette discrimination et cette mise à l’écart inexpliquée des journalistes a été lancée il y a deux heures. Pétition déjà signée par 42 personnes dont de nombreux journalistes voulant exprimer leur refus face à cette exclusion.
Signalons que ce point de presse sera diffusé par les deux chaînes nationales à partir de 18H20 pour les téléspectateurs... et les journalistes exclus !
