Jilani Daboussi décède quelques heures après sa libération, son fils évoque un complot

Jilani Daboussi décède quelques heures après sa libération, son fils évoque un complot
National
print



Libéré vers 20h, hier soir, de la prison de la Mornaguia, l’ex-maire de Tabarka, Jilani Daboussi, est décédé quelques heures plus tard d’un arrêt cardiaque. Incarcéré depuis octobre 2011, il était diabétique et sous dialyse péritonéale et était accusé dans une affaire d’escroquerie et de spoliation de biens immobiliers sous l’ère Ben Ali. Médecin de profession, Jilani Daboussi a donc passé plus de 30 mois en prison et ce malgré l’ordre de sa libération de la Cour de cassation, selon les dires de son fils, Sami, sur Shems FM. Sami Daboussi rajoute une couche en affirmant que son défunt père a été torturé en prison où il a croupit durant deux années et demi sans aucun chef d’inculpation contre lui. Il affirme aussi que malgré la détérioration de l’état de santé de son père, les demandes de libérations émises par ses avocats ont été refusées. Il estime ainsi, sur les ondes de Mosaïque FM, que son défunt père est victime d’acharnement et d’un complot même. Il n’hésite d’ailleurs pas à accuser quelques juges et le médecin traitant de son père en prison, ainsi que Noureddine Bhiri, ancien ministre de la Justice, et Abdelatif Mekki, ancien ministre de la Santé. Ces accusations ne datent pas d’aujourd’hui dans la mesure où, en février dernier déjà, Sami Daboussi a confié à Alchourouk qu’il portera plainte contre l’ex-ministre de la Justice et l’ex-ministre de la Santé pour abus de pouvoir et de laisser volontairement Jilani Daboussi en prison.’ A l’époque, Sami Daboussi cirait déjà au scandale et se demandait où étaient passé les organisations des droit de l'Homme. Rappelons que Jilani Daboussi était un ancien député et maire de Tabarka (gouvernorat de Jendouba). Il était aussi un membre du comité central du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD). Outre sa qualité de médecin, il était un homme d’affaires, possédant plusieurs cliniques à Tabarka et à Tunis, ainsi qu’un hôtel. Il avait aussi dirigé le Festival de Jazz de Tabarka.



Commentaires

André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

Tunisie : Gel des commissions bancaires jusqu’à fin 2024

Suivant