Agression des journalistes - Versions contradictoires entre l'UGTT et le SNJT

Agression des journalistes - Versions contradictoires entre l'UGTT et le SNJT
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Une quinzaine de journalistes ont été agressés, aujourd’hui, lors de la marche de l’Union générale tunisienne du Travail, organisée à l’Avenue Habib Bourguiba, à l’occasion de la Fête du Travail. Les auteurs de ces agressions seraient des membres du comité d’organisation de la marche de la centrale syndicale, qui auraient empêché les journalistes, dont la majorité portaient des dossards, de couvrir l’événement en prenant des déclarations de Houcine Abassi, secrétaire général de l’UGTT, a rapporté Mosaïque FM. La radio précise, aussi, que des téléphones ont été cassés, alors que d’autres journalistes ont été délestés de certains de leurs objets. Houcine Abassi a affirmé que ce comité de d’organisation n’a pas été maîtrisé, a témoigné le correspondant de Mosaïque FM. Pour sa part, Belgacem Ayari, secrétaire général adjoint de l’UGTT chargé du secteur privé, a déclaré, sur les ondes de Shems FM, qu’aucune agression n’a été remarquée, mais seulement une bousculade devant Houcine Abassi, et ce, tout en reconnaissant que la marche a été grandement sécurisée. «Vu la situation sécuritaire exceptionnelle, et la protection dont dispose le secrétaire général suite aux menaces qui le visent, l’UGTT n’a pas voulu prendre des risques, car outre les dizaines de journalistes, il y avait des visages peu rassurants, a-t-il affirmé. Vers la fin de la marche, le secrétaire général a interagi pendant plus de 45 minutes avec les journalistes» Le SNJT réclame des excuses «Aujourd’hui, l’information la plus importante est l’atteinte à la liberté de la presse», a réagi Néji Bghouri, président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT). «Nous avons notifié ces agressions injustifiables, a-t-il déclaré. Aujourd’hui, l’UGTT adopte les mêmes pratiques dont il fut victime. L’UGTT s’était plaint d’être la victime de certaines milices qui avaient attaqué violemment son siège. Aujourd’hui, c’est elle qui répète ces mêmes pratiques contre les journalistes sur leurs lieux de travail. C’est une agression inacceptable en ce jour de la Fête du Travail, et deux jours avant la Journée mondiale de la Liberté de la Presse. Ce sont des pratiques qu’on croyait révolues. On croyait que notre relation avec l’UGTT était historique et qu’on était sur la même ligne. Je pense qu’aujourd’hui plusieurs calculs doivent être révisés» Aussitôt, le bureau exécutif du SNJT s’est réuni en urgence, est a appelé l’UGTT à présenter ses excuses, menaçant, par ailleurs, d’appeler au boycott des activités futures de la centrale syndicale. Notons, par ailleurs, que le parquet a décidé l’ouverture d’une enquête suite à ces incidents.



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