Affaire de l’ENSI - Grève générale annoncée dans les écoles d’ingénieurs du pays

Affaire de l’ENSI - Grève générale annoncée dans les écoles d’ingénieurs du pays
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La grève menée par des étudiants de l'ENSI (Ecole Nationale des Sciences de l'Informatique à Tunis), l’une des plus prestigieuses écoles pour l’élite tunisienne, depuis le 5 mars dernier est toujours d’actualité.Ce mouvement déclenché par les étudiants pour «dégager» la professeur et directrice Mme Leila Azzouz Saidane va même se durcir avec la grève générale prévue pour demain, mercredi 16 avril et qui rassemblera des milliers d’étudiants des différentes écoles d'ingénieurs ainsi que les écoles préparatoires de tout le pays. Le but est de faire partir Mme Leila Azzouz Saidane que les étudiants accusent de népotisme pour avoir intégré son fils d’une manière illégale. La grève générale de demain vient en soutien à la cause des étudiants de l’ENSI et en signe de protestation «contre cette corruption qui envahit l'enseignement supérieur et tout le cycle d'ingénierie», nous indiquent les étudiants que nous avons contactés pour en savoir plus sur cette affaire qui dure depuis maintenant près d’un mois et demi. «Cette grève a été décidée suite aux menaces de M. le recteur de la Manouba de décréter l’année blanche aux étudiants de l'ENSI, ce qui induit automatiquement 200 places de moins pour les 6000 élèves des écoles préparatoires qui vont passer le concours national d'entrée aux études d’ingénieur en 2014». «La situation reste bloquée et la grève générale de demain tendra à faire bouger les choses. On ignore encore si la grève va être menée au sein des établissements ou si un rassemblement va avoir lieu devant le ministère de l’Enseignement supérieur de la Recherche scientifique et des TIC. Nous serons fixés dans les prochaines heures», précisent les étudiants. Cette grève va englober tout le cycle d'ingénierie et ceci inclut les différentes écoles d'ingénieurs ainsi que les écoles préparatoires de tout le pays dont l’ENSI, l’IPEIT, l’IPEIN, l’IPEIM, l’IPEIEM, l’IPEIS, l’ENIS, l’ENISO, l’ENIT, SUP'COM, etc. «Après avoir épuisé toutes les procédures régulières pour faire entendre nos voix auprès du ministère de l'Enseignement supérieur, la mobilisation s’intensifie, mais aujourd’hui, la solution qui nous reste est la grève générale. Comment vous voulez que des étudiants restent indifférents devant le cas de Selim Saidane, bénéficiaire d'une faveur génétique en étant le fils d'une professeur ?» Aujourd’hui, les étudiants ont quatre revendications. Une sanction pour la directrice Mme Laila Saidane ; le renvoi de l’étudiant Selim Saidane ; que tout responsable de l’inscription de cet étudiant assume sa responsabilité ; et enfin une entrevue entre les étudiants de l’ENSI et le ministre des Etudes supérieure pour discuter sur l’état de l’école. Aux étudiants d’ajouter que : «le ministre n’était apparemment pas au parfum de toute l’affaire. Il y a une semaine nous avons pu discuter avec lui et il a été mis au courant des pratiques, menaces, année blanche et conseil de discipline». La directrice ayant menacé les étudiants qui ont boycotté les examens (c’est-à-dire tous sauf son fils) d’un zéro et d’une comparution devant le conseil de discipline pour les 523 étudiants qui ont supporté la grève. La dernière en date a eu lieu hier, lundi 14 Avril 2014, ajoutent les étudiants. «Nos parents sont entrés en réunion avec la directrice, qui au bout de cinq minutes, a quitté ladite réunion et est allé s’enfermer dans son bureau avant d’appeler le procureur de la République. Ce dernier s’est déplacé et elle lui a fait savoir qu’elle avait été séquestrée. Des parents ont failli être arrêtés mais heureusement qu’il n’y avait aucun signe d’une quelconque violence». Lire aussi: 

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