Grève : la CGTT «écorche» l’UGTT et dénonce un accord passé avec Carrefour

Grève : la CGTT «écorche» l’UGTT et dénonce un accord passé avec Carrefour
National
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La Confédération Générale Tunisienne de Travail (CGTT) répond à la société Ulysse Hyper Distribution (UHD) dont relève Carrefour et dénonce les fausses informations publiées dans un communiqué (daté du mercredi 19 mars 2014) de la société de distribution indiquant que «le dialogue avec l’UGTT, la partie syndicale la plus représentative dans la société, a abouti à la conclusion d’un accord comportant une série de mesures touchant tous les travailleurs et consistant en une augmentation des salaires, une réduction des délais de titularisation, une augmentation des indemnités des fêtes et une possibilité d’accès aux crédits de consommation». Dans un nouveau communiqué, le syndicat Carrefour Tunisie de la CGTT dénonce un «accord partiel et partial» qui dénote, selon lui, de «mauvaise foi». A ce titre, le syndicat a tenu à apporter les précisions suivantes, écorchant au passage l’UGTT. «Le soit disant accord ne satisfait pas les revendications de tous les travailleurs car le syndicat CGTT qui est largement majoritaire a été exclu des négociations. Il n’est pas le fruit d’un dialogue positif et constructif et n’a pas été conclu avec la partie syndicale la plus représentative à savoir la CGTT Carrefour (dont le nombre d’adhérents est 1088), mais a préféré négocier avec le syndicat très minoritaire, l’UGTT deux jours après la grève légale qui a été largement suivie par les employés Carrefour-Tunisie, relavant de la CGTT», précise le syndicat. La CGTT affirme «n’avoir jamais refusé le dialogue sérieux et responsable ni l’unité d’action syndicale dans le cadre du respect du pluralisme (…), contrairement à la direction de Carrefour qui a refusé de négocier sérieusement avec le syndicat CGTT (…) en se contentant au cours des réunions de donner des promesses (…) alors qu’elle a satisfait une partie de nos revendications à la partie syndicale minoritaire (UGTT) deux jours après la grève (…). Deux poids, deux mesures ! «Furieux», le syndicat dirigé par Habib Guiza, rapporte en outre sa version des faits : «La CGTT a respecté la liberté du travail durant la grève et la majorité écrasante des employés de Carrefour Tunisie ont participé à la grève contrairement à la direction de Carrefour qui a tout fait pour faire échouer la grève (publication d’un communiqué de presse le 13 mars pour annoncer que Carrefour est ouvert les 14, 15 et 16 mars 2014, demande de renforts exagérés des forces de l’ordre avec des provocations pour les grévistes et les agressions qui ont eu lieu contre les dirigeants de la CGTT, amener des employés qui ne travaillent pas dans les établissements en grève comme renfort en complicité avec le syndicat de l’UGTT qui a publié un communiqué à la veille de la grève, soit le 13 mars 2014 dénonçant la grève dont le but est de faire échouer la grève d’une manière illégale et répressive». Pour la CGTT, la direction de Carrefour «n’a pas été neutre dans cette affaire, mais partie prenante avec une partie syndicale (UGTT) contre la CGTT ce qui implique sa responsabilité dans les événements malheureux qui ont eu lieu lors de la grève (arrestations, agressions) (…) et lui demande d’arrêter d’utiliser les méthodes vulgaires et irresponsables et de respecter le droit syndical qui a été violé dans cette affaire».



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