A Washington, Ghannouchi fait la promo d'Ennahdha

 A Washington, Ghannouchi fait la promo d'Ennahdha
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Dans un discours sur l’expérience de la transition démocratique en Tunisie, prononcé hier, à Washington (capitale des Etats-Unis), à l’occasion d’une conférence donnée à la fondation Carnegie, Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha, a affirmé que son parti «dispose de grandes chances de gagner les prochaines élections».Ghannouchi a assuré, toutefois, que «le pays ne peut pas être gouverné par un unique courant ou un unique parti». «Lors des phases de transitions, et face à des institutions fragiles, une majorité de 51% ne peut pas fonder un pouvoir stable, mais il faut que les courants et partis importants participent au pouvoir à travers une coalition gouvernementale large réalisant la stabilité et affermissant la démocratie et les institutions», a-t-il soutenu. Par ce discours, Rached Ghannouchi «officialise», ainsi, ce que plusieurs dirigeants nahdhaouis ont, déjà, déclamé. "Nous considérons que la Tunisie ne peut être gouvernée, dans les dix prochaines années, que par le consensus, et ce, qu'importe les résultats des élections", avait déclaré, par exemple, le 30 janvier dernier, à l'Agence de presse allemande, Abdelhamid Jelassi, vice-président d'Ennahdha. "Nous allons conserver la philosophie d'une alliance au pouvoir, malgré ses défauts", avait-il souligné, tout en ajoutant qu'"il y des alliances préélectorales, et des alliances postélectorales" pour lesquelles le parti œuvrera à ce qu'elles soient "le plus large possible". Dans la même lignée, le porte-parole du mouvement, Zied Laâdhari a déclaré, le 15 février 2014, au micro de Mosaïque FM, que "le pouvoir, dans le futur, doit se baser sur une participation large de toutes les forces politiques". Dès lors, cette «Troïka» bis, ou tout autre type de coalition similaire, sera-t-elle composée de quelles autres formations politiques, outre Ennahdha ? (Ancien) fidèle allié des Islamistes, le Congrès pour la République (CPR) ne serait plus très enthousiastes au renouvellement d’une telle expérience, particulièrement après les appels du pied nahdhaouis à la démission du président provisoire de la République, Moncef Marzouki. Cette nouvelle alliance verra-t-elle la collaboration de partis présentés comme «laïcs», ou sera-t-elle le fruit d’une large participation des formations islamistes satellites ? Sera-t-elle avec Nida Tounès ? Cette dernière hypothèse, en l’état actuel des choses, demeure improbable, surtout que le parti de Béji Caïd Essebsi compte, pour l’instant, se présenter, aux prochaines élections, dans des listes unifiées avec les autres partis de l’Union pour la Tunisie, à savoir Al Massar, le Parti socialiste, et le Parti du travail patriotique et démocratique. Néanmoins, l’hypothèse n’en est pas pour le moins irréalisable sachant que l’on est encore très loin des élections, dont la date n’a pas été encore fixée. De plus, il n’échappe à personne que les positions politiques ne sont pas réputées pour leurs immobilismes.



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