Suite aux Dunes Electroniques - La LNPR accuse Amel Karboul de débauche

Suite aux Dunes Electroniques - La LNPR accuse Amel Karboul de débauche
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La Ligue nationale de Protection de la Révolution s’illustre en accusant la ministre du Tourisme Amel Karboul de «débauche» suite à l’événement des Dunes Electroniques. La ministre va-t-elle porter plainte contre une LNPR qui s’était faite oublier jusqu’ici ? «A la dénommée Amel Karboul, «ministre de la Canette», est-ce que le fait de rassembler des centaines de gens pour boire de la bière dans le désert est considéré comme une œuvre ?». La Ligue nationale de Protection de la Révolution (LNPR) n’a pas réussi à digérer l’évènement des Dunes Electroniques où la bière coulait à flot, selon eux. «Fornication, débauche et homosexualité» Et pour cela, les administrateurs de sa page Facebook n’ont pas trouvé mieux que de déverser leur haine sur la ministre du Tourisme, Amel Karboul. «Si c’est comme ça, je mérite plus le poste de ministre car je suis capable de réunir, en quelques heures, des centaines de milliers de personnes pour une beuverie collective payée par l’Etat», peut-on lire, également, dans le statut publié tôt ce matin. Après cela, les administrateurs de la page évoluent dans leurs insultes : «Si tu crois que tu peux apporter avec toi la fornication, la débauche et l’homosexualité dans le Sud, je te garantis que tu t’es trompée d’adresse». Pour conclure, ils «invitent» la ministre à «garder sa débauche pour elle» car ils ne veulent pas de ce «tourisme de la fornication». Amel Karboul et le gouvernement vont-ils porter plainte ? Encore une fois, la LNPR dépasse les bornes et bissent dans la tenue de propos haineux et diffamatoires, portant atteinte à l’honneur d’une personne. Explicitement qualifiée de «débauchée», la ministre peut porter plainte, en son nom personnel, contre la LNPR, laquelle est une association légalement constituée et qui est réglementée, ainsi, par le décret-loi n°88 du 24 septembre 2011 relatif aux associations. Le gouvernement peut également porter plainte. L’article 4 de ce décret-loi interdit aux associations «de s'appuyer dans ses statuts ou communiqués ou programmes ou activités sur l'incitation à la violence, la haine, l'intolérance et la discrimination fondée sur la religion, le sexe ou la région». Le non respect de cette interdiction est sanctionné, d’après l’article 45 du même décret-loi, par la mise en demeure, la suspension des activités de l’association pour une durée ne dépassant pas trente jours, ou la dissolution. Réussiront-ils, une énième fois, à échapper à la justice ?



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