Le Syndicat des juges conditionne la fin de la grève à des excuses

Le Syndicat des juges conditionne la fin de la grève à des excuses
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La présidente du Syndicat des magistrats tunisiens (SMT), Raoudha Laâbidi, a soutenu, aujourd’hui, lors d’une conférence de presse tenue au Palais de justice de Tunis, que «les magistrats du Tribunal de première instance de Tunis entendent maintenir leur décision de cesser de travailler jusqu’à l’ouverture d’une enquête concernant les avocats auteurs de l’agression sur la personne d’un juge d’instruction (…) et la présentation d’excuses officielles des structures du barreau». Le SMT avait décidé, samedi dernier, d’entamer une grève de trois jours, à partir du lundi 24 février, suite au mouvement des avocats observé le vendredi 21 février au tribunal de Tunis pour protester contre un mandat de dépôt pris par le juge d’instruction à l’encontre d’une collègue. Raoudha Laâbidi a apporté, également, un démenti aux accusations des avocats, en produisant des documents qui démontreraient, d’après elle, que le juge d’instruction agressé a respecté les procédures légales prévues pour les affaires dans lesquelles un avocat est impliqué. Elle a affirmé, ainsi, que le juge d’instruction a appelé, par deux reprises, le 29 janvier et le 10 février, le président de la section régionale du Conseil de l’Ordre des avocats à assister à l’audition de l’avocate. Cette dernière a fait l’objet d’une plainte de la part d’un citoyen qui lui reproche son refus de lui restituer le montant d’une promesse de vente qu’il a passé avec l’avocate et qui a été ensuite résiliée à l’amiable. Elle a été l’objet d’un mandat de dépôt avant que l’avocat général ne décide de la libérer suite au mouvement de protestation des avocats. Raoudha Laâbidi a critiqué, aussi, la célérité avec laquelle cette décision de remise en liberté avait été prise. Concernant l’agression dont a été victime le juge d’instruction, la présidente du syndicat des juges a déploré l’utilisation par les avocats «de la violence verbale et matérielle en invectivant le juge en question et en tentant de le séquestrer au lieu d’utiliser les voies de recours légales». Ce genre d’agissements est comparable à ceux des Ligues de la protection de la Révolution, a-t-elle déclaré.



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