«Free Jabeur» - La procédure de mise en demeure de l’Etat tunisien lancée auprès de la Cour Africaine des Droits de l’Homme

«Free Jabeur» - La procédure de mise en demeure de l’Etat tunisien lancée auprès de la Cour Africaine des Droits de l’Homme
National
print



«kolna-jabeur kolna-ghazi», le Comité de soutien de Jabeur Mejri et Ghazi Béji, a organisé, hier, à l’espace Artisto, à Tunis, une nouvelle action en soutien à ces deux jeunes condamnés à sept ans et demi de prison pour délit d’opinion, Jabeur Mejri étant détenu depuis deux ans et Ghazi Béji, réfugié politique en Europe. Hier, l’événement «Free Jabeur : 7 ans de sa vie et vous ?», organisé avec le soutien de la Fédération internationale des Droits de l’Homme (FIDH), d'Amnesty International Tunisie, de la Ligue Tunisienne des Droits de l'Homme (LTDH), de l'Organisation Tunisienne pour la Citoyenneté, de Tahhadi, de Doustourna, de l'Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), de la League of Tunisians Humanists et du Manifeste du 20 Mars, a été l’occasion pour ces organisations, les citoyens et autres militants des droits de l’homme, d’exprimer une nouvelle fois leur mobilisation qui ne cessera pas de sitôt, si l’on se réfère à la réussite de l’événement. Le comité de soutien a rappelé, à cette occasion, que tous les recours au niveau national étaient épuisés et que la seule issue de Jabeur reste la grâce présidentielle. Le comité de soutien et les organisations présentes ont insisté sur l’importance de cette mobilisation «qui doit se poursuivre jusqu’à la libération de Jabeur Mejri». A ce titre, toutes les procédures possibles vont être engagées comme l’a affirmé l’avocat aux barreaux de Paris, Martin Pradel, présent hier à l’événement. Maître Pradel, qui défend actuellement Meriem, la jeune fille violée par des policiers, a annoncé qu’une procédure de saisine de la Cour Africaine des Droits de l’Homme avait été entamée afin de mettre en demeure l’Etat Tunisien de respecter ses engagements internationaux. «Engagements qu’il devait logiquement respecter après avoir signé des traités garantissant la liberté d’expression et de conscience dont la Charte Africaine pour les Droits de l’Homme mais qui n’ont pas été respecté puisque la liberté d’expression et de conscience qui y sont ratifiées comme des valeurs fondamentales sont manifestement ignorées» a souligné l’avocat. Le débat lancé lors de cette action a tourné autour de la nouvelle constitution «censée garantir les libertés fondamentales» mais pas encore mise en pratique dans la mesure om Jabeur Mejri est toujours en prison. Pour lui rendre hommage en en guise de clôture, des chanteurs, peintres et artistes, ont, chacun à leur manière, manifesté leur soutien à Jabeur.



André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

Stress hydrique : le taux de remplissage des barrages est de 35,8%

Suivant