L’Association rappelle, aussi, que «les voix perdues lors des élections du 23 Octobre 2011 s’élèvent à plus de 31% des voix exprimées». Sur ce point, il est à signaler que «sur un total de 1519 listes éligibles, seules 153 ont obtenu des sièges au sein de l’assemblée, 1366 listes n’ont donc pas permis l’élection d’élus».
Concernant la méthode des plus forts restes (utilisée pour les élections de 2011), l’Association note que cette «méthode est souvent accompagnée par l’instauration d’un seuil minimal en dessous duquel une liste n'est pas incluse dans la répartition des sièges, et que la tendance générale dans les propositions actuelles de loi électorale se dirige vers un seuil de 3%, tandis que pour les élections du 23 Octobre 2011, il n’y avait aucun seuil».
«Une étude comparée du seuil minimal utilisée un peu partout dans le monde nous a permis de conclure que les seuils varient généralement entre 2% comme au Danemark et 10% comme en Turquie. A titre d’exemples, la Grèce opte pour un seuil de 3%, l’Allemagne pour 5% et la Russie pour 7%», précise Al Bawsala.
Par ailleurs, Al Bawsala a réalisé une simulation de quelques modes de scrutin en se basant sur les résultats des élections du 23 octobre 2011. Avec la méthode des plus fortes moyennes, «les deux grands bénéficiaires (sont) le mouvement Ennahdha qui obtient 61 sièges supplémentaires pour un total de 150 sièges et le parti de l’initiative qui obtient 3 sièges supplémentaires pour un total de 8 sièges».