Ahmed « Soumali », la boîte noire des assassinats politiques

Ahmed « Soumali »,  la boîte noire des assassinats politiques
National
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Dans sa déclaration faîte aujourd’hui à Radio Mosaïque FM, Mbarka Brahmi a affirmé que l’arrestation d’Ahmed Soumali l’a réconfortée en déplorant son ingratitude à l’égard de son bienfaiteur, feu Haj Mohamed Brahmi. Elle a indiqué que le suspect est un voisin qui habitait tout près du domicile du défunt. Elle a précisé que ce dernier l’a aidé financièrement à l’occasion de son mariage et qu’elle-même a été généreuse avec lui et sa famille à plus d’une reprise. Dans la même déclaration, elle a affirmé que l’arrestation du tueur de son mari n’établit pas toute la vérité sur les mobiles et les personnes qui sont derrière l’assassinat du martyr. Selon elle, Ahmed Soumali n’est que le dernier maillon de la chaîne et qu’il faut pousser les investigations pour identifier les vrais responsables qui ont pris la décision de tuer son mari et fourni les moyens pour son exécution. A priori, l’audition du suspect dans le cadre de l’instruction en cours pourrait apporter des réponses claires aux questions encore en suspens sachant qu’Ahmed Soumali n’est pas le seul vivant parmi les personnes impliquées qui viennent d’être arrêtées, hier, à l’Ariana. Le porte-parole du ministère de l’Intérieur a fait savoir que 3 autres terroristes ont été arrêtés dans la même opération. Leurs dépositions auprès des autorités judiciaires pourront éclairer sur les assassinats commis au cours de l’année 2013 et les actions terroristes qu’ils préparent. Quant à la suspicion à l’égard d’Ahmed Soumali, elle remonte au mois de septembre 2013, date à laquelle les autorités policières, agissant en vertu d’une commission rogatoire décernée par le procureur de la République, ont élaboré un rapport d’enquête détaillé. Suivant ce rapport, le suspect, tapissier de son état, fait partie de la branche armée de l’organisation Ansar Chariâa. Il a fait l’objet d’un mandat de recherche suite à son implication dans l’assassinat de Chokri Belaid. Les investigations ont conduit à la découverte des traces de sa présence dans le domicile à Raoued qui a été, mardi dernier, le théâtre d’un échange de coups de feu entre les forces de sécurité et les terroristes retranchés dans ce domicile et qui leur a coûté la vie. L’opération d’hier à comparer avec celle qui l’a précédé à Raoued, a été une réussite sur tous les plans. À côté de l’absence de victimes dans les rangs des forces de l’ordre, quatre suspects ont été arrêtés vivants ce qui n’est pas sans faciliter les instructions dans les affaires d’assassinat de Chokri Belaid et de Hadj Brahmi. L’efficacité de la prestation des forces de sécurité dans ces affaires, qui a coïncidé avec le déblocage de la crise politique et la désignation d’un nouveau gouvernement, a été interprétée différemment pas les observateurs et les spécialistes dans les questions sécuritaires. Pour les uns, il ne s’agit pas d’un pur hasard. Ils considèrent qu’il existe une corrélation entre les deux dernières opérations et l’actualité marquée par la commémoration de la première date anniversaire du décès du martyr Chokri Belaid. D’après leur explication, le but recherché est de calmer la colère de la famille parentale et politique du martyr qui exige l’identification des commanditaires de l’assassinat. D’autres pensent qu’à travers ces opérations réussies sur le plan sécuritaire, le ministre de l’Intérieur aimerait transmettre un message à ceux qui contestent son maintien dans le nouveau gouvernement où il dément leurs prétentions. Certains estiment que la désignation du nouveau gouvernement a permis à Lotfi Ben Jeddou d’agir en toute liberté et de réaliser des résultats palpables sur le terrain. Mais du côté des experts et connaisseurs dans les questions sécuritaires, les forces de sécurité ont attendu de collecter suffisamment d’informations et données pour prendre d’assaut les terroristes qui étaient en filature discrète depuis plusieurs mois.



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