Yasmine, jeune avocate sacrée en France pour sa plaidoirie sur «le djihad du sexe» en Tunisie

Yasmine, jeune avocate sacrée en France pour sa plaidoirie sur «le djihad du sexe» en Tunisie
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La jeune avocate tunisienne, inscrite au barreau de Tunis, Yasmine Attia, a remporté, hier, le 25e concours de plaidoiries du Mémorial de Caen, en France. Dernière candidate à passer devant le jury, présidé par la ministre française de la Justice, Christiane Taubira, Yasmine Attia a choisi comme thème de plaidoirie «Le djihad du sexe» en Tunisie, avec comme personnage central, une jeune tunisienne de quinze ans, nommée Inès, qui après un séjour catastrophique en Syrie, revient dans sa terre natale, portant le virus du Sida. «J’ai choisi la cause du jihad au féminin car il s’agit aujourd’hui d’une forme de prostitution d’un genre nouveau, c’est un don de soi exercé au nom du sacré, au nom d’une religion, ma religion, l’Islam», a expliqué Maître Attia, avant le début de sa plaidoirie. «Dénigrer et avilir la femme s’inscrit dans le projet de société wahabite où la femme n’est pas une citoyenne mais un sujet relégué au second plan», a-t-elle ajouté. Lors de sa plaidoirie, Me Attia a affirmé que le «djihad féminin au nom de l’Islam (…) frappe la Tunisie postrévolutionnaire». Une assertion qui, doit, toutefois, être nuancée puisque plusieurs, aujourd’hui, sont à expliquer que le djihad du nikah n’est qu’une rumeur, à l’origine, lancée par le régime de Bachar Al Assad pour discréditer ses adversaires. Titulaire d’une maîtrise en droit des affaires et d’un Diplôme d’Etudes approfondies en droit public obtenus à l’Université des sciences sociales de Toulouse, Me Yasmine Attia est inscrite au barreau de Tunis depuis cinq ans. Elle enseigne, en tant qu’assistante, les droits de l’Homme à la Faculté de droit et des sciences politiques de Tunis.

K.A.




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