Une Autrichienne d’origine tunisienne menacée de prison après avoir été violée à Dubaï

Une Autrichienne d’origine tunisienne menacée de prison après avoir été violée à Dubaï
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Une Autrichienne d’origine tunisienne est confrontée à une rocambolesque affaire à Dubaï. Cette femme de 29 ans, qui séjournait dans l’émirat, lors des faits, se plaint d'avoir été agressée sexuellement par un jeune Yéménite, le 1er décembre dernier dans le parking souterrain d'un hôtel, rapporte le Monde. Elle décide de porter plainte pour viol mais, à sa surprise, elle est placée en garde à vue durant trois jours avant d’être libérée. La jeune femme a pu regagner, hier, l’Autriche sans son passeport, confisqué par les autorités de Dubaï. A son arrivée, elle a été accueillie par le ministre des Affaires étrangères Sebastian Kurzl et ce sont maintenant les autorités autrichiennes qui s’occupent de l’affaire. Affaire qui n’est pas sans nous rappeler la mésaventure de la Norvégienne Marte Dalelv, qui avait elle aussi été victime d’un viol à Dubaï, avant de se voir condamner à 16 mois de prison pour «rapports sexuels en dehors du mariage». Elle avait ensuite été graciée et avait pu regagner son pays, en juillet 2013. Cette affaire avait été, à l’époque, relayée dans toute la presse internationale et une mobilisation sans précédent avait eu lieu. Aujourd’hui, le même cas de figure se présente puisqu’une pétition de soutien à la jeune femme a été mise en ligne par le réseau citoyen Avaaz, qui a déjà recueilli plus de 250.000 signatures en Autriche, en Allemagne et en Suisse. Concernant l’affaire en elle-même, personne n’est inculpé pour l’instant. Ni la victime ni l’agresseur, fils d'un policier en poste dans l'émirat, et qui nie le viol, et prétend avoir payé les services sexuels de la jeune femme. Le ministère autrichien des Affaires étrangères, a envoyé à Dubaï une cellule de crise afin d'assister la jeune femme et aurait déjà convaincu la victime de ne pas épouser son agresseur dans l’espoir d'échapper à une éventuelle condamnation pour «rapports sexuels en dehors du mariage», selon les préceptes de la Chariaa en vigueur à Dubaï. Mais si la Norvégienne Marte Dalelv avait pu être traitée comme une Européenne de culture chrétienne, on craint que cette fois le cas de cette Autrichienne de confession musulmane soit traité avec moins d’indulgence.



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