Deux jours, puis s’en va. C’est de la grève des Magistrats dont il est question. Une grève décrétée par l’Association des magistrats tunisiens (AMT) depuis mercredi dernier, mais que le bureau exécutif vient de suspendre, en priant les magistrats, les institutions judiciaires et l’administration centrale du ministère de la Justice, de lever la grève et reprendre le travail dans tous les tribunaux.
Le bureau estime en effet que l’article 103 rejeté dans un premier temps par les députés, malgré certaines réserves sur le contenu de certains articles de la Constitution, permet «un cadre favorable à l’instauration d’un pouvoir judiciaire indépendant».
Or, le syndicat des Magistrats, présidé actuellement par l’ancienne présidente de l’AMT, Raoudha Laabidi, ne semble pas adhérer à cette décision de suspension, du moins «jusqu’à la réunion de l’instance administrative du syndicat, appelée à examiner les articles adoptés».
En résumé, on aura a priori à spéculer encore longtemps sur ces articles de la Constitutions et à émettre quelques réserves…