Rahoui réplique à « l’appel indirect au meurtre » lancé par Ellouze

Rahoui réplique à « l’appel indirect au meurtre » lancé par Ellouze
National
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Les travaux de l’Assemblée Nationale Constituante ont été de nouveau suspendus par son président, Mustapha Ben Jaafar. Cette suspension fait suite à un échange verbal entre le député nahdhaoui Habib Ellouze et son alter ego du Front Populaire, Mongi Rahoui. En fait, tout est parti des déclarations de Ellouze aux médias hier (voir vidéo en bas de page) lorsqu’il a considéré que Mongi Rahoui, de par son opposition à l’adoption de l’article 1er de la constitution, a démontré qu’il est un ennemi de l’Islam, qu’il enrageait à n’importe quelle allusion à la religion dans la constitution et qu’il était excité contre l’interprétation de cette disposition, estimant que le peuple tunisien saura tirer « les conséquences nécessaires » à l’encontre Mongi Rahoui et accusant les médias « de la honte » de s’être précipité vers lui pour cueillir sa version. Aujourd’hui, le même Ellouze a pris la parole dans l’espoir de ramener sa déclaration à d’autres proportions autres qu’à un appel au meurtre, et disant qu’il ne visait pas son collègue à l’ANC alors qu’il l’avait expressément nommé dans ses déclarations aux médias. À cela, Mongi Rahoui a expliqué qu’il s’agissait en vérité d’un appel au meurtre à son encontre (voir vidéo en bas de page), la même technique ayant été employée et les mêmes slogans utilisés, avant le lâche assassinat de Chokri Belaid. Il a ajouté qu’il n’est pas un ennemi de l’islam, se présentant lui-même comme l’ensemble de ses proches comme des musulmans et disant que sa famille, sa mère, sa femme et ses enfants sont en train de vivre un véritable enfer à cause de ces allégations. Les esprits se sont alors échauffés et les interventions anarchiques d’autres députés ont obligé Mustapha Ben Jaafar à suspendre la séance dans l’espoir de ramener, tant soit peu, le calme au sein de l’hémicycle.



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