Brahim Gassas reconnaît qu’il était au RCD et prend la défense d’Ennahdha

Brahim Gassas reconnaît qu’il était au RCD et prend la défense d’Ennahdha
National
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Brahim Gassas a été aujourd’hui l’invité de la Matinale présentée sur la radio Shems FM, suite à sa dernière intervention à l’ANC où il a menacé de bloquer le processus constitutionnel si on ne lui versait pas l’indemnité de logement. Seulement il est allé au-delà des questions posées pour raviver encore une fois les commentaires sur les réseaux sociaux et dans les milieux politiques. Consciemment ou inconsciemment, il a reconnu avoir appartenu au RCD comme la majorité des Tunisiens. Il a fait cet aveu lorsque la présentatrice de l’émission, Mariem Belkadhi, lui a fait remarquer que les députés qu’il critique étaient dans l’opposition du temps de Ben Ali. Il lui a répliqué qu’à part les militants du mouvement Ennahdha aucune personne n’était dans l’opposition. Il a ajouté qu’il était lui-même au sein du RCD avant de se racheter en précisant qu’il n’avait pas le choix et avait peur de la dictature. En fait, ce n’est pas la première fois où le député, piégé par les questions des journalistes, fait allusion à son appartenance au RCD. Mais cette fois-ci, il le déclare ouvertement et explicitement pour faire passer son message dans lequel il met l’opposition et la classe politique dans le même sac et n’en exclut que le mouvement islamiste au pouvoir. Cette exclusion laisse entrevoir la prochaine destination politique du député élu sur les listes de Hachemi Hamedi, fondateur d’Al Aridha Chaabia (Pétition Populaire), avant de passer à Nidaa Tounes qu’il vient de quitter au motif qu’il est dégoûté et a décidé de se retirer de la vie politique. Ses clins d’œil à l’endroit d’Ennhadha, ne se sont pas limités à faire l’éloge du passé militant de ce parti mais se sont étendus à sa prestation. Selon Brahim Gassas, Ennahdha n’a pas échoué mais a été mise en échec par ses opposants qui ne lui ont pas permis de mettre en œuvre son programme. A ses dires, aucun parti n’est capable de faire mieux dans l’actuel contexte marqué par l’instabilité et les troubles sociaux. Reprenant, presque, le même discours et les mêmes arguments que les membres de ce parti, il a critiqué les grèves et les sit-in qui empêchent la reprise des activités économiques. Il a également reproché à une partie des journalistes le fait de ne pas décrire objectivement la réalité, d’attiser la haine et de fomenter la discorde parmi les Tunisiens. Il est allé jusqu’à les insulter en usant d’un jargon grossier et désobligeant malgré les rappels à l’ordre de la présentatrice de l’émission qui n’a pas réussi à le calmer. Il a fait observer, par ailleurs, que l’opposition qui a longtemps mis le bâton dans les roues devrait s’attendre au même traitement lorsque viendra son tour à la tête de l’Etat et du gouvernement.



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