Choix de Mehdi Jomaa aux yeux de l’opposition : mini putsch ou abstention contestataire ?

Choix de Mehdi Jomaa aux yeux de l’opposition : mini putsch ou abstention contestataire ?
National
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De l’avis des observateurs et des participants au Dialogue national, les opérations ayant trait au processus gouvernemental se sont déroulées dans la transparence et la clarté jusqu’au samedi 14 décembre, journée décisive pour rendre le verdict tant attendu. A partir de midi et pendant de longues heures, la majorité des Tunisiens ont commencé à s’inquiéter, pensant que les protagonistes ne se sont pas mis d’accord sur le choix de l’oiseau rare et que le Quartet allait prononcer l’échec du Dialogue national. Mais vers 21H00, l’annonce du choix de Mehdi Jomaa a été une surprise pour une bonne partie des Tunisiens sauf pour ceux qui l’ont proposé et soutenu. Mehdi Jomâa dont la candidature a été lancée dans le dernier quart d’heure, a été désigné à la majorité simple des voix et non sur la base d’un consensus comme l’avait prévu la feuille de route. Dans l’opinion publique, la plupart des citoyens ont critiqué l’attitude de l’opposition qui n’a pas su imposer son candidat et n’a pas réussi à opposer son véto, s’est désisté in extremis puis a critiqué les résultats du vote. Ahmed Nejib Chebbi a dénoncé ce qu’il a qualifié de «transaction entre le Quartet et le mouvement Nahdha» qui aurait conduit à la désignation d’un ministre dans le gouvernement de la Troïka pour être à la tête du pouvoir exécutif. Cette accusation a suscité une vive et virulente réaction de la part de Houcine Abbassi, Secrétaire général de l’UGTT. Intervenant hier soir dans l’émission Attassiaa sur Attounissia TV, Samir Taieb, n’a pas été jusqu’à suspecter une manigance entre les initiateurs de la feuille de route et le parti majoritaire au pouvoir. Bien au contraire, il a rendu hommage au Quartet pour les efforts déployés. Mais il a contesté la manière en vertu de laquelle il a été procédé au vote. Il n’a pas apprécié le fait que l’opération se soit produite en l’absence de certains partis de l’opposition qui étaient en concertation sur la démarche à suivre. L’appuyant dans sa thèse, Hamma Hammami qui intervenait dans la même émission, a évoqué un «mini-putsch». Telle n’a pas été la version de Taieb Baccouche qui dans une interview livrée, aujourd’hui, au Journal Assarih, a indiqué que Nidaa Tounes et les partis représentant le Front populaire ont refusé de participer au vote.



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