Sondage d’opinion : Nidaa et Béji Caid Essebsi en tête, mais la situation empire

Sondage d’opinion : Nidaa et Béji Caid Essebsi en tête, mais la situation empire
National
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Dans un sondage publié le 3 décembre dernier par l’The International Republican Institute (IRI) en coopération avec Elka Consulting et réalisé au mois d’octobre dernier sur un échantillon de 1236 citoyens âgés de plus de 18 ans, on peut relever ces principaux résultats : Sur l’évolution du pays et si les choses vont dans le bon ou dans le mauvais sens, 79% des sondés pensent qu’elle va dans la mauvaise direction contre 16% qui pensent le contraire et 5% sans avis. Sur le problème le plus grave auquel la Tunisie doit faire face, c’est la situation économique et financière catastrophique qui inquiète le plus devant le chômage, la sécurité, le terrorisme, la tension et les conflits politiques, les grèves et les sit-ins, la violence et la délinquance, la corruption, l’augmentation du coût de la vie et enfin l’achèvement de la constitution. Dans leur appréciation de certains aspects de la vie économique et politique et sa comparaison avec l’année dernière, les sondés pensent que la situation est pire sur le plan du niveau de vie (57%), économique (52%), la corruption (36%), la situation sanitaire (35%)et les services municipaux (28%). Elle s’est améliorée seulement dans l’appréciation de la liberté de la presse (33%) et la sécurité (44%). En ce qui concerne la situation économique, les Tunisiens pensent qu’elle est très mauvaise à 67%, 26% de mauvaise, 16% de plutôt bonne et 1% de très bonne. Sur un plan personnel, ils estiment que leur situation financière est pire (23%), la même (20%), plus mauvaise (21%), légèrement meilleure (31%) et bien meilleure (5%). Sur le plan politique, les sondés sont plutôt satisfaits de la démocratie actuelle dans le pays à 43%, très satisfaits (11%), peu satisfaits (19%), pas satisfaits du tout (19%) et 8% ne savent pas. Ils sont 53% à préférer un régime démocratique contre 39% pour un régime autoritaire et 9% sans avis. En ce qui concerne le type de régime politique que les Tunisiens préfèrent, 47% optent pour le régime présidentiel, 13% pour le régime parlementaire, 32% pour un régime mixte et 8% sont sans avis. Pour l’assemblée nationale constituante, les sondés pensent que sa mission principale est l’adoption de la constitution à 46%, 5% pour la confection des lois alors que 27% ne se prononcent pas, sachant que 71% sont favorables à un référendum pour l’adoption de la constitution. 36% sont favorables à un changement de gouvernement et au départ de l’ANC, 8% seulement pour l’ANC, 16% pour le gouvernement seulement, et 29% contre tout changement. Sur les performances du gouvernement, 48% sont totalement insatisfaits, 18% pas suffisamment, 23% plutôt satisfaits et 7% très satisfaits ; la lutte contre le chômage demeurant la première priorité pour lui à 65%. Sur les partis politiques, 62% pensent qu’ils se soucient surtout de leurs propres intérêts, 29% pensent qu’ils jouent un rôle intéressant, mais qui n’ont rien fait jusque-là et 5% seulement pensent qu’ils se préoccupent du peuple. Pour les prochaines élections, 35% n’ont pas encore décidé pour quel parti voter, 24% pour un autre parti que celui pour lequel ils avaient voté en 2011, 17% pour le même parti, et 19% n’ont pas l’intention de voter. S’ils avaient à voter, les personnes sondées opteraient pour Nidaa Tounes à 19%, Ennahdha à 14%, 5% pour le Front Populaire, 2% El Aridha, 2% Ettakattol, 1% pour El Joumhouri, le CPR et Afek Tounes, 2% pour d’autres formations. Pour les présidentielles, Béji Caid Essebsi est en tête avec 17% devant Hamadi Jebali et Moncef Marzouki avec 6%, Kaies Saied, Hachmi Hamdi et Ali Laarayedh avec 3%, Néjib Chebbi et Taieb Baccouche avec 2%, Mustapha Ben Jaafar, Kamel Morjane, Samir Dilou, Slim Riahi, Rached Ghannouchi, Rachid Ammar et… Zinelabidine Ben Ali avec 1% et 6% pour d’autres candidats.



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