Le "Livre noir" fait des émules ! - Un ouvrage sur les archives de la dictature bientôt publié

Le "Livre noir" fait des émules ! - Un ouvrage sur les archives de la dictature bientôt publié
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A la suite de la publication du "Livre noir" par la Présidence de la République, le Labo démocratique, une association à caractère scientifique qui a travaillé depuis la révolution sur la question des archives de la dictature et qui va publier sous peu un livre sur le sujet, publie un communiqué dans lequel il exprime son désaccord en rapport avec la manière dont a été publié le "Livre noir" qui décortique, selon ses auteurs, le système de propagande de Ben Ali en mentionnant des données nominatives. Tout en maintenant sa position en faveur de l'ouverture des archives de la dictature, le Labo démocratique maintient que cela doit dans se faire suivant des procédures légales et une loi spécifique. Le Labo Démocratique, qui travaille sur la question des archives de la dictature depuis la révolution et qui va publier un ouvrage sur le sujet dans environ un mois, pose les questions tournant autour du respect des lois tunisiennes actuelles, notamment la loi du 2 août 1988 sur les archives et la loi organique du 27 juillet 2004 relative à la protection des données personnelles. Qui a eu accès à ces archives et comment ces personnes ont été choisies et sur quelle base, s’interroge également le Labo démocratique ? Pourquoi la présidence de la République aurait le droit de publier des informations non publiques et hors d’un processus de justice transitionnel ? Qu’est-ce qui garantit que les auteurs n'ont pas exclu leurs amis des listes et inclus leurs ennemis dans ces listes ? Autant de questions auxquelles le Labo tente de répondre en proposant des mesures comme une réglementation spécifique pour l'identification et la protection des archives ; un accès individuel de chacun à son dossier personnel et un droit de rectification ; l’utilisation des archives pour les investigations en matière d’atteintes aux droits de la personne, soit à travers la future Instance Vérité et Dignité, soit à travers la justice ordinaire ; la protection de la vie privée ; la protection des informations pouvant constituer une menace pour la sécurité nationale.



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