Terrorisme en Tunisie - Ghannouchi s’en prend à la Libye, Marzouki accuse une «force arabe»

Terrorisme en Tunisie - Ghannouchi s’en prend à la Libye, Marzouki accuse une «force arabe»
National
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«La Libye est la seule source d’instabilité sécuritaire que vit la Tunisie». C’est ce qu’a déclaré Rached Ghannouchi au journal algérien «Al Watan», en marge du 5e congrès d’Ennahdha (algérienne) dont les travaux se sont déroulés jeudi dernier à Alger. Le leader du parti islamiste au pouvoir pointe du doigt ouvertement la situation chez le voisin libyen et accuse les trafics d’armes frontaliers d’être la racine du danger terroriste que connaît la Tunisie d’après «révolution». «Il y a une vague terroriste résultant du trafic d’armes à partir de la Libye vers la Tunisie et du resserrement de l’étau sur les groupes violents qui a suscité des réactions de la part de ces derniers», a-t-il notamment déclaré. Une déclaration, pour le moins qu’on puisse dire, surprenante de la part de Ghannouchi dont le discours a tendance à être plus modéré et évasif sur les sujets libyen et terroriste quand il s’agit de s’adresser aux compatriotes tunisiens via des médias tunisiens. Idem pour le président de la République qui a annoncé lors d’une interview accordée, aujourd’hui, à l’agence de presse turque qu’une «force arabe» cherche à avorter le printemps arabe. Moncef Marzouki signale qu’il y a des preuves de l’existence de relations entre le terrorisme et des forces antirévolutionnaires nationales et étrangères et qu’une plainte à l’échelle internationale allait bientôt être déposée. Cela n’est pas déduction fortuite, mais les leaders et politiciens au pouvoir tunisiens, ont apparemment tendance à tenir des discours moins roses et plus accusateurs ou «courageux», une fois qu’ils ont quitté le sol tunisien. N’ont-ils pas les mêmes messages à passer au peuple qu’à la communauté internationale ? Cherchent-ils à cacher une situation de crise aux Tunisiens ? Malchance pour eux, on vit dans l’ère de la globalisation et de la mondialisation de l’information, chose qui peut éventuellement provoquer des crises diplomatiques qui ne sont pas étrangères à la Tunisie d’après le 23 octobre 2011.



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