Ahmed Mestiri se déclare être l’homme de la situation et appelle à mettre fin à la révolution

Ahmed Mestiri se déclare être l’homme de la situation et appelle à mettre fin à la révolution
National
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Ahmed Mestiri a été le seul candidat à la primature qui a accepté d’accorder une interview à la première chaîne de la Télévision Nationale. L’interview diffusée ce soir, a porté sur l’état de santé du candidat, son programme et ses relations avec le mouvement Ennahdha. Concernant son état santé, il a déclaré qu’il n’a pas de problème de santé et qu’il est en mesure d’exercer le pouvoir à la tête du gouvernement. Ceux qui sont d’avis contraire ne disposent pas d’un dossier médical pour remettre en cause ses capacités à diriger les affaires du gouvernement. Il exige, toutefois, la liberté de choisir ses collaborateurs parmi lesquels il a contacté Mohamed Ennaceur pour prendre son avis. Ce dernier a toutefois décliné l’offre. Quant au programme qu’il propose, il a indiqué que les questions brûlantes auxquelles il est requis de s’attaquer sont le terrorisme et l’instabilité sociale et politique. S’agissant du terrorisme, il prévoit la mobilisation de tous les Tunisiens derrière l’institution sécuritaire et militaire pour faire face au danger et préconise une coopération étroite avec les pays voisins qui sont exposés au même danger. Pour ce qui concerne la stabilité, Ahmed Mestiri estime qu’aucune avancée économique ne saura voir le jour en l’absence de la paix sociale et de la sécurité dans le pays. A cet effet, il a appelé à mettre fin à la révolution pour pouvoir reconstruire l’Etat. Ahmed Mestiri pense que la feuille de route ne doit pas écarter la légitimité qui implique la désignation du Premier ministre par le président de la République et la ratification par l’Assemblée nationale Constituante du programme du gouvernement. Il considère que cette assemblée est le seul organe détenteur de la légitimité en vertu d’élections libres et démocratiques et qu’il est inadmissible de passer outre cet organe pour résoudre la crise politique que traverse le pays. A propos de ses relations avec le mouvement Ennahdha, Ahmed Mestiri a affirmé, encore une fois, qu’il n’a pas de relations particulières avec ce parti. Il a précisé qu’il a été approché par son président Rached Ghannouchi à l’occasion des pourparlers sur le processus gouvernemental. Il a ajouté qu’il refuse de critiquer ce parti en ce sens qu’il préfère garder la même distance à l’égard de toutes les parties politiques. Tout au plus, il a mis en garde ses dirigeants contre l’orgueil du pouvoir qui peut conduire à la dictature et la tyrannie. Il leur a recommandé de ne pas puiser dans les expériences turque et égyptienne qui se sont soldées par l’effritement du projet démocratique.



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