Peut-on encore tolérer le niqab ?

Peut-on encore tolérer le niqab ?
National
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Avec les derniers développements sur la scène nationale, la question du niqab se pose avec encore plus d'acuité. Nous sommes loin du triomphalisme d'un Marzouki qui proclamait dans son premier discours de président le port du niqab comme équivalent aux autres tenues féminines. Il s'est lourdement trompé sur cela comme sur le reste. Pire, aujourd'hui le niqab permet à des hommes de circuler alors qu'ils sont recherchés et devient le camouflage urbain des jihadistes les plus redoutables. En ce sens, le président provisoire Moncef Marzouki s'est-il demandé son rôle dans la propagation de la violence aujourd'hui ? N'est-il pas celui qui a amnistié à tour de bras des prisonniers qui purgeaient leurs peines et qui, pour certains, ont ensuite rejoint maquis islamistes et jihad syrien ? Sous couvert de défense des droits de l'homme, il a multiplié gesticulations, aberrations et décisions irrationnelles. Assurément, il était la potiche qu'il fallait pour qu'Ennahdha puisse entamer son travail de sape de l'Etat moderne tunisien. "The right man at the right place" pour que notre pays tombe dans l'escarcelle islamiste et la terreur fondamentaliste. Car pour en arriver à notre situation d'aujourd'hui, il a bien fallu Marzouki pour amnistier des terroristes en puissance et aussi trouver les mots pour que cette prison ambulante qu'est le niqab ait droit de cité dans le discours politique. Pauvre Marzouki, devenu liberticide alors qu'il prétendait incarner et défendre la liberté. Il restera comme l'arroseur arrosé de notre histoire politique. Et malheureusement pour nous, il risque de se compromettre davantage pour s'accrocher au pouvoir ou rebondir. Il suffit de regarder le jeu trouble auquel se livre le CPR en ce moment pour ressentir que Marzouki et ses apparatchiks sont encore capables du pire. Revenons sur le niqab. Peut-on encore tolérer ce camouflage ? Ne doit-on pas donner aux forces de l'ordre le droit de regarder ce qui se cache dessous ? N'ayant aucune sacralité véritable, le niqab ne relève pas d'une justification religieuse et sa présence envahissante dans l'espace urbain devrait être remise en question. Comment tolérer que l'on puisse circuler en public, sans corps et sans visage, alors que le pays entier est en état de choc? Et, de toutes les manières, si on pousse l'intégrisme jusqu'à ne pas vouloir être vue, il est préférable de se confiner chez soi et ne pas envahir l'espace public dans lequel chacun se doit de montrer à défaut de la totalité de son visage, son identité. Cette question du niqab devrait être prise au sérieux et le laxisme ne devrait plus être de mise dans ce domaine, au moins durant l'épreuve que nous traversons actuellement.



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