Béji Caïd Essebsi s’excuse auprès des Tunisiens pour avoir cautionné Ennahdha auprès de l’Occident

Béji Caïd Essebsi s’excuse auprès des Tunisiens pour avoir cautionné Ennahdha auprès de l’Occident
National
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* BCE confirme la présence de Mohamed Ghariani à Nidaa Tounes en tant que conseiller... Au cours de son entretien accordé à la Télévision nationale, Beji Caïd Essebsi a notamment abordé les relations de son parti avec le mouvement Ennahdha et a fourni quelques détails sur sa carrière politique. Lors de cet entretien, deux révélations importantes et particulièrement significatives méritent d’être soulignées. La première réside dans le fait que le patron de Nidaa Tounes confirme le rapprochement de son parti avec Mohamed Ghariani, ex-secrétaire général du RCD. Ce rapprochement évoqué depuis le mois de septembre 2013 avait été démenti par Nourreddine Ben Ticha, chargé de la communication au sein de Nidaa Tounes. Malgré ce démenti, Caïd Essebsi indique dans cet entretien qu’il a choisi Mohamed Ghariani pour être son conseiller en raison de ses qualités et de son parcours politique irréprochable d’autant plus qu’il a été blanchi par la justice. La seconde révélation concerne ses excuses au peuple tunisien pour avoir cautionné le parti Ennahdha auprès de l’Occident. Il a rappelé à cet effet qu’a l’occasion du 37ème sommet du G8, tenu à Deauville en mai 2011, il a prononcé un discours où il a insisté sur l’Islam modéré que véhicule le parti Ennahdha. Le Président Barak Obama qui avait pris part à ce sommet, s’était intéressé à ce discours dans lequel Caïd Essebsi avait mis l’accent sur le fait qu’il n’existe pas de contradiction entre la religion musulmane et la démocratie et qu’Ennahdha en est l’exemple type. Avec du recul, Beji Caïd Essebsi se rend compte qu’il s’est trompé en adoptant cette attitude vis-à-vis d’un parti qui cumule les échecs depuis qu’il est monté au pouvoir et apporte ouvertement un appui à l’intégrisme religieux. Dans ce même cadre, le Président de Nidaa Tounes dénonce le discours de certains officiels dans le gouvernement et certains responsables à Ennahdha qui incitent à la haine et à la discorde et encouragent la violence.



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