Et si la révolution avait pour objectif de remettre les dinosaures au goût du jour ou de ressusciter les momies de l’ancien régime

Et si la révolution avait pour objectif de remettre les dinosaures au goût du jour ou de ressusciter les momies de l’ancien régime
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Rien n'est encore officiel, mais quelques noms commencent à apparaitre, et les candidats à la présidence du prochain gouvernement se multiplient. On nous cite, Mohamed Nacer, Jalloul Ayed, Ahmed Mestiri, Kais Said, Mohamed Ayachi Ajroudi et la liste ne fait que s'allonger avec les jours et les heures qui passent. Chaque parti, chaque coalition, nous sort de son sac un ou deux noms de personnalités jugées apte à pouvoir sortir le pays de cet état de crise où on l’a "enfoncé". Les compétences fusent de partout, chacun fait l'éloge de son "heureux élu", et Ennahdha et le gouvernement d’Ali Laarayedh n'a que l'embarras du choix, semble-t-on penser. Parallèlement, la toute puissante UGTT, monitrice du Quartette de médiation, prévoit la fin des islamistes au gouvernement en même temps que l'annonce faite par Amor Shabou d'une conférence de presse demain, mardi 29 octobre, au cours de laquelle il évoquera les pourparlers qui se tiennent avec Kamel Morjane et Mohamed Jgham pour la création d'un grand rassemblement Destourien à travers un parti politique. La situation sécuritaire ne fait qu'empirer et un sentiment de chaos et de catastrophe traduit par un cynisme et un humour noir, ont éclaté sur les réseaux sociaux. Maintenant tout le monde, sur Twitter et Facebook, se met à proposer un candidat. "Ils valent pas mieux que nous" (les politiciens), semble-t-on dire. "Les noms proposés sont surtout ceux qui auraient été condamnés par le projet de Loi de la Protection de la Révolution", crient au scandale certains, "Et Hamed Karoui alors ?" s'indignent certains... "Moi je propose Moncef Bey ou Mourad Bou Bala", disent solennellement d'autres. Les sentiments de déception sont quasiment partagés, une révolution de jeunes et révolutionnaires volée par des "vieux Destouriens", ceux contre qui il a y eut une "Révolution".

 




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