Depuis hier, sur les réseaux sociaux, de nombreux murs affichent des photos des jihadistes tombés à Goubellat, en les qualifiant de "martyrs".
Bien évidemment, selon le point de vue où on se place, les martyrs changent de bord, d'identité et d'objectifs. Croyant mordicus défendre une cause sacrée, les salafistes jihadistes diffusent ainsi les photos de "leurs martyrs" et continuent leur propagande (voir vidéo en bas de page).
Ces messages diffusés notamment sur Facebook sont-ils tolérables? Cet amalgame qui est fait pour transformer en martyrs des agresseurs, dont certains ont abattu de sang-froid des représentants de l'ordre est-il tolérable?
C'est vrai, les réseaux sociaux fourmillent de messages contradictoires et deviennent un espace de désinformation, voire de combat idéologique. Aux usagers de ces réseaux de démêler le bon grain de l'ivraie et reconnaitre ce qui est motivé par la haine et la violence de ce qui n'est que la simple expression d'un débat.
Ces échos sur Facebook font suite à la situation tendue vécue hier au Kram Ouest. Cette localité a connu en effet un déploiement sécuritaire de grande envergure, à l'occasion des funérailles de victimes des récents combats de Goubellat. Quatre individus résidents de cette région du Grand Tunis comptent parmi les victimes des affrontements. Rendues à leurs familles, les dépouilles mortelles ont été accompagnées à leur dernière demeure et des mesures de sécurité exceptionnelles ont été prises pour éviter tout débordement.
Une tension palpable était perceptible sur place, avec un quartier qui retenait son souffle et des familles déchirées entre douleur et volonté d'apaisement. Heureusement qu’il n’y a pas eu de débordement.
Publication de السلفية في الكرم.
