Le combat des blessés de la révolution, qui se considèrent comme des laissés pour compte alors qu'émergent de nouvelles nomenklaturas, vient de connaitre une soudaine radicalisation.Se poursuivant depuis un moment au Bardo, le sit-in des blessés de la révolution menace de connaitre un tournant tragique et de virer carrément au drame. En effet, les protestataires parlent désormais d'un suicide collectif si leurs revendications ne sont pas entendues.
Cette menace désespérée surgit au moment où on l'attendait le moins, avec une classe politique démobilisée pour cause d'aid el idha et un dialogue national qui peine à commencer effectivement.
Il demeure toutefois nécessaire que les protestations des blessés de la révolution soient entendues et que des interlocuteurs capables de décider ou à tout le moins de négocier au nom des pouvoirs publics entendent ces citoyens et
engagent enfin le dialogue avec eux.
Car à force d'ignorer leur revendication, on pousse ces désespérés vers les dernières extrémités.