24H après avoir signé la feuille de route, Ennahdha fait volte-face

24H après avoir signé la feuille de route, Ennahdha fait volte-face
National
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Hier, l’entame du dialogue national s’était faite dans la douleur suite au blocage concernant la signature de la feuille de route du Quartette. Finalement tout était rentré dans l’ordre… jusqu’à aujourd’hui. Aujourd’hui, justement, la confusion a repris le dessus et alors qu’on devait aborder une semaine placée sous le signe du dialogue national, voici qu’Ennahdha a décidé de faire volte-face et de revenir sur sa décision d’avoir signé ladite feuille de route. Sont indiqués dans cette feuille de route de nombreux points que les signataires acceptent de facto comme les concertations pour choisir une personnalité nationale indépendante chargée de former un nouveau gouvernement et la formation dudit gouvernement dans un délai maximum de deux semaines. Comme encore la démission de l’actuel gouvernement dans un délai maximum de trois semaines à compter de la date de démarrage de la première séance de dialogue national. Or, le Conseil de la Choura du mouvement Ennahdha, qui s’est réunit durant le week-end, prend à contre-pied tout le monde et annonce à travers un communiqué, publié aujourd’hui, sa décision de maintenir le gouvernement actuel jusqu'à la fin des travaux de l'Assemblée Constituante (point n°4 du communiqué). Une manière de dire que le gouvernement d’Ali Laarayedh doit rester en place voire de refuser carrément l’idée d’un nouveau gouvernement. Ce communiqué a eu pour effet d’enflammer les réseaux sociaux. En effet, les nombreux commentaires s’en prennent à Ennahdha pour sa volte-face, estimant qu’ «après avoir signé la feuille de route, le parti au pouvoir montre encore une fois son double langage avec ce communiqué où il est clairement indiqué que l'Assemblée nationale Constituante doit rester en place jusqu'aux élections et que le gouvernement actuel doit également rester à sa place. Et bien que le communiqué indique qu’Ennahdha accepte l'initiative du quartette en vue de la recherche d’un consensus et en vue de garantir la réussite du processus démocratique, les critiques, parfois virulentes fusent sur les réseaux sociaux et voient désormais Ennahdha comme un «partenaire» qui n’a jamais eu l’intention de dialoguer.



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