Des élus d’Ennahdha du CPR et de Wafa portent plainte contre les élus en retrait pour le remboursement des indemnités

Des élus d’Ennahdha du CPR et de Wafa portent plainte contre les élus en retrait pour le remboursement des indemnités
National
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Des députés viennent d’avoir la désagréable surprise de recevoir un SMS envoyé par le numéro de portable de l’ANC les informant d'une plainte déposée contre eux. Nous avons contacté, à ce sujet la députée Karima Souid. Elle affirme avoir reçu le SMS en question et a pris le soin de vérifier auprès d’autres élus. En l’occurrence, tous les élus en retrait de l’ANC, Selma Baccar, Nadia Chaabâne, Noômane Fehri, Mongi Rahoui et d’autres encore ont reçu le même SMS indiquant textuellement : «ANC : SVP se présenter d’urgence au bureau d’ordre de l’ANC pour le retrait d’une requête (Tribunal Administratif) intentée contre vous concernant les indemnités». Après cette première vérification, la députée a contacté le bureau d’ordre et a appris que cette plainte a été déposée au Tribunal Administratif par d’autres élus, des collègues appartenant à la même assemblée. Il s’agit plus précisément d’élus d’Ennahda, du CPR et de Wafa. Ces mêmes élus ont d’ailleurs déposé une autre plainte contre Mustapha Ben Jaâfer, président de l’ANC pour suspension des travaux. Concernant la plainte contre les députés en retrait, le SMS indique de se présenter au bureau d’ordre alors que des députés en retrait avaient déjà commencé à remplir un document daté du 20 août, et ce, afin d'entamer le remboursement de ces indemnités. Une sorte d’engagement fait pour abandonner les indemnités du mois d’août et rembourser ce montant en signant un chèque en faveur de la Trésorerie. Révoltée, Karima Souid a jugé cette action scandaleuse venant de la part d’élus portant plainte contre d’autres élus d’une même Assemblée. «C’est incroyable et très bas ! Ces mêmes élus avec lesquels on nous demande de dialoguer portent plainte contre d’autres députés alors que les travaux sont suspendus depuis le 6 août et qu’eux-mêmes perçoivent des indemnités». Karima Souid ajoute qu’elle n’est pas obligée de rendre cette indemnité (bien qu'elle ait fait) car aucun texte ne l’impose rappelant au passage qu’à l’Assemblée «il y a ceux qui se remplissent les poches et ceux qui se sacrifient».



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