Un dirigeant d’Ettakatol réagit à l'attaque du bureau du président de l'ANC

Un dirigeant d’Ettakatol réagit à l'attaque du bureau du président de l'ANC
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Nous avons reçu une Tribune de la part d’Elyès Ghanmi, membre du Conseil national d’Ettakatol qui réagit à l’attaque du bureau du président de l’ANC, hier au sein de l’Assemblée nationale Constituante. TRIBUNE - «Quand les députés d’Ennahdha inaugurent de nouvelles pratiques parlementaires en défonçant les portes de l’ANC L’exercice du pouvoir est une épreuve difficile en soi. Il l’est davantage au lendemain d’une révolution qui, par définition, porte aux responsabilités des hommes et des femmes dépourvus d’expérience gouvernementale ou législative. Il peut devenir source d’abaissement moral et civique s’il s’accompagne de violences et d’intimidations de la part de responsables politiques à l’encontre des représentants de l’Etat. C’est ce que viennent de commettre les membres du groupe parlementaire d’Ennahdha, soutenus dans leur démarche par leurs collègues du CPR et de Wafa, en forçant l’accès au bureau du président de l’ANC, M. Mustapha Ben Jaafar, pour lui intimer l’ordre de reprendre les travaux de l’assemblée qu’il a courageusement suspendus le 6 août dernier. Cet acte est moralement condamnable et politiquement irresponsable ! Il est temps pour Ennahdha de comprendre que si la légitimité électorale est la base de tout édifice démocratique, être la première force politique impose aussi des devoirs. L’éthique de responsabilité commence d’abord par le respect des institutions politiques de l’Etat et de ses représentants. Elle s’illustre surtout par un comportement civique exemplaire, récusant toute forme de violence et d’intimidation. La position - provisoirement - dominante d’Ennahdha ne lui donne pas le droit de s’affranchir des institutions de la République, encore moins celui de piétiner l'Assemblée constituante par des pratiques indignes d’un Etat démocratique en construction. M. Bennani et ses amis feraient bien de s’inspirer de leur morale religieuse, à défaut d’une morale civique, pour éviter le recours à de telles méthodes».

Elyès GHANMI Membre du Conseil national d’Ettakatol




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