A défaut d'apporter du nouveau, Ben Jaafar s'envoie des fleurs

A défaut d'apporter du nouveau, Ben Jaafar s'envoie des fleurs
National
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Contrairement à ce qui a été prévu par certains observateurs et analystes, Mustapha Ben Jaafar n’a pas annoncé sa démission de la présidence de l’ANC et n’a pas non plus décidé ouvertement la reprise des travaux de l’Assemblée. Son discours de ce soir tant attendu par les médias et l’opinion publique n’a rien apporté de nouveau par rapport au statu quo qui prévaut depuis près d’un mois à part sa condamnation ferme des abus et des dérapages de certains députés qui ont manqué de respect à l’institution qu’il représente. S’adressant à ces derniers qui menacent de le démettre de sa fonction à la tête de l’Assemblée, de l’attaquer en justice et d’imposer la reprise des travaux de l’assemblée, il a déclaré qu’il ne craint personne et qu’il a agi selon ce que lui a dicté sa conscience, dans l’intérêt de la Tunisie et des Tunisiens. Il a précisé à ce titre qu’il s’est démarqué de toutes les parties politiques en prenant sa décision de suspendre les travaux de l’assemblée. Il a indiqué que cette décision a permis d’éviter les confrontations et les heurts entre les partisans de la légitimité et ceux qui réclament la dissolution des institutions au pouvoir alors que la situation était explosive et qu’il suffisait d’un rien pour qu’elle dégénère. D’après Mustpaha Ben Jaafar, le mérite de sa décision a été d’apaiser les tensions, de préparer le terrain au dialogue entre les protagonistes et de rapprocher les parties auprès desquelles il a perçu le sens du patriotisme et des prédispositions aux concessions. Il a indiqué que la Troïka et l’opposition démocrate se sont mises d’accord sur le principe de la dissolution du gouvernement dans un délai très proche, l’achèvement des travaux relatifs à l’élaboration de la constitution et la promulgation des textes électoraux au plus tard le 10 octobre 2013, et la mise en place d’un gouvernement apolitique pour gérer le reste du parcours inhérent à la phase de transition. Les quelques différends qui empêchent la formation d’un consensus à ce propos se rattachent à des questions de détail. Il a appelé les organisations qui parrainent le dialogue national à organiser, avant la fin de cette semaine, une rencontre entre les parties concernées pour les amener au compromis et aider ainsi le pays à sortir de la crise politique qui le traverse. De son côté, il envisage de convoquer au cours de la semaine à venir les députés pour la tenue d’une assemblée plénière à laquelle il espère pouvoir convaincre les députés en sit-in de rejoindre le bercail.



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