A messieurs les ministres européens, le peuple tunisien est en train de s’exprimer... Gardez donc pour vous vos bons points…

A messieurs les ministres européens, le peuple tunisien est en train de s’exprimer... Gardez donc pour vous vos bons points…
National
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Opinion - S’agissant du parti Ennahdha et ses principaux dirigeants à commencer par le chef du gouvernement Ali Laarayedh, il est impossible d’être fixé sur quoi que ce soit, leurs positions variant d’une minute à l’autre… En effet, il n’y a pas longtemps, le parti Ennahdha protestait de la manière la plus énergique face à l’intervention de l’ancienne puissance coloniale dont le ministre de l’Intérieur français Manuel Valls affirmait, à l’époque, vouloir un surcroit de soutien des forces démocratiques et laïques. Aujourd’hui, sûrement oublieux de l’interventionnisme français (amnésie encore et toujours l’amnésie), le chef du gouvernement tunisien vient de s’en référer au ministre Laurent Fabius qui en appelle à la reprise des travaux de l’ANC. Face à tant d’incohérence et de fluctuation dans les positions, il y a lieu de rappeler aux dirigeants du parti majoritaire que le principe de base en la matière est le suivant ; le gouvernement français, comme tout autre gouvernement du reste, n’a pas vocation à donner des satisfécits, ni faire des réprimandes sur des volets relevant de la souveraineté nationale. Des élus du peuple et des milliers de Tunisiens sont dans la rue pour exiger une accélération du processus transitionnelle dont un des volets serait de dissoudre l’ANC. A Monsieur Fabius cité en référence par Ali Laarayedh, à Monsieur Hollande, se disant satisfait du processus transitionnelle «en cours» et ou encore à Monsieur le ministre des Affaires étrangères allemand, exprimant à peu près la même position, le peuple tunisien est en train de s’exprimer... Gardez donc pour vous vos bons points… Pareillement pour ceux qui en distribuent des mauvais… Le peuple tunisien vous sera reconnaissant de le laisser se débrouiller par ses propres moyens… Quand à Monsieur Laarayedh, son parti et ses alliés de la Toika, surtout monsieur Marzouki qui nous expliquaient que la «Françafrique» c’est fini, il faudrait qu’il explique si les affaires tuniso-tunisiennes relèvent de la souveraineté nationale ou c’est fluctuant selon les circonstances, le contexte et la partie intervenante qu’elle soit française, américaine, allemande saoudienne ou qatarie ?

Mehdi Ben Jemaâ




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