Un ministre de l’Intérieur accablé

Un ministre de l’Intérieur accablé
National
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Ce matin sur les ondes de Mosaique FM, le ministre de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou semblait particulièrement dépassé par la situation. En revenant sur les derniers événements qui ont frappé la Tunisie, il indique que la situation est insoutenable pour les forces de l’ordre. Malgré les efforts déployés pour retrouver les assassins de Chokri Belaid et de Mohamed Brahmi, il dit faire « face à un grand réseau » et qu’il est impossible de protéger tout le monde : « ceux qui veulent assassiner peuvent le faire même si on protège les personnes ». Il dit lui-même être « menacé par Abou Yadh ». Sur les ondes de MSM, le ministre de l’Intérieur nie l’existence de forces parallèles et invite quiconque ayant des preuves à venir les lui présenter. Il ajoute que « beaucoup de choses ont été faites en peu de temps et nous travaillons pour améliorer le rendement du ministère ». Selon lui, « il y avait des problèmes à l'aéroport, on a du changer quatre responsables». Il exhorte le peuple à le croire : « venez et entrez dans le ministère de l'Intérieur, nous ne voulons pas être la boite noire ». Revenant sur les agissements des policiers lors du sit-in de ces deniers jours devant l’ANC, Lotfi Ben Jeddou affirme qu’il « n’y a pas de dissensions au ministère de l'intérieur mais malgré les directives, il y a des décisions prises sur le terrain. Il y avait 2 camps opposés, ce qui a mis les policiers sous pression». Son discours ponctué de « Allah Ghaleb » semble être un aveu d’impuissance. Il a même évoqué une « forte envie de démissionner ». Il a appelé les partis à s’unir afin d’arriver à un accord et à la formation d’un gouvernement de salut national. Il dit être d’ailleurs prêt à démissionner pour laisser sa place à quelqu’un de plus compétent au sein d’un tel gouvernement.



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