Assassinat Mohamed Brahmi : Des manifestants à l’avenue Bourguiba dispersés au gaz lacrymogène

Assassinat Mohamed Brahmi : Des manifestants à l’avenue Bourguiba dispersés au gaz lacrymogène
National
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Plusieurs manifestants se sont dirigés spontanément vers l’avenue Bourguiba, en face du ministère de l’Intérieur, pour exprimer leur colère et leur incompréhension suite à l’assassinat de Mohamed Brahmi. Comme lors de l’assassinat de Chokri Belaid, les slogans visent Ennahdha, les manifestants scandent «Ghannouchi assassin», «désobéissance jusqu’à la chute du régime» et «Dégage». Plusieurs manifestants avaient la ferme intention de se diriger vers Montplaisir, là où se trouve le siège d’Ennahdha. Une certaine confusion régnait avant qu’un avocat, se revendiquant du Front Populaire, ne leur demande de ne pas quitter l’avenue Bourguiba et d’attendre le cortège transportant la dépouille de Mohamed Brahmi. (voir vidéo en bas de page) La tension est montée d’un cran lorsqu’une partie des manifestants a voulu enlever les barricades qui les séparaient de l’accès au Ministère de l’Intérieur. Ce à quoi les forces de l’ordre ont répliqué par des jets de gaz lacrymogènes pour les en empêcher. La situation reste pour l’instant très tendue. La foule est très affectée et déterminée à occuper l’avenue Bourguiba «jusqu’à la chute du régime des frères musulmans» et les appels à la désobéissance civile ne font que s’amplifier et ont de plus en plus d’échos. Mohamed Brahmi, député à l’ANC a été criblé, ce matin, de 11 balles devant son domicile. Ses enfants ont déclaré a Jawhara FM, que deux individus en moto et habillés en noir ont tiré sur leur père. Le Front Populaire a appelé, aujourd'hui, ses partisans à descendre dans les rues et à ne pas reculer jusqu’à la chute du régime des frères musulmans. L’UGTT a annoncé une grève générale demain vendredi 26 Juillet. Les réactions à la mort du député du Front populaire commencent à affluer. Iyed Dahmani député du parti républicain, a annoncé sa démission de l’ANC aujourd’hui. Ce deuxième assassinat politique dans la Tunisie postrévolutionnaire intervient quelques jours après que le ministère de l’Intérieur ait déclaré être parvenu à faire toute la lumière sur l’assassinat de Chokri Belaid.



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