Fin d’année mouvementée à Jendouba : l’accès à la faculté bloqué par des étudiants et report des examens

Fin d’année mouvementée à Jendouba : l’accès à la faculté bloqué par des étudiants et report des examens
National
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L’année universitaire s’achève en queue de poisson à la Faculté des Sciences juridiques et d’Economie et Gestion de Jendouba où on devait passer, aujourd’hui, les examens du premier jour comptant pour la session de contrôle. Mais 300 étudiants environ, selon notre correspondant sur place, ont décidé de bloquer l’accès à la faculté et d’empêcher la tenue des examens en raison du déferrement, la semaine dernière, de 45 étudiants devant le Conseil de discipline pour fraude avérée. Les étudiants qui ont bloqué l’accès aux examens de rattrapage ont également haussé la voix, criant des slogans devenus légions comme les «Dégage» ou «Game over» au doyen Baccar Ghrib. Première conséquence directe de ce sit-in, la direction de la faculté a décidé de renvoyer les examens d’aujourd’hui à une date ultérieure en attendant d’autres décisions. Nous avons contacté un des enseignants de la faculté en question et ce dernier nous a exprimé son indignation totale par rapport au fait que des étudiants puissent empêcher le déroulement des examens. Il révoque les méthodes qui ont été utilisées, dénonce les slogans lancés contre le corps enseignant et a tenu à rappeler que les décisions du Conseil de discipline sont susceptibles de recours. Il rappelle également que ce n’est pas la première fois qu’un groupe d’étudiants bien déterminé manifestent par des méthodes violentes. L’enseignant rappelle qu’au début de l’année universitaire, des enseignants avaient été séquestrés et insultés avant d’être relâchés, et ce en contestation des décisions du Conseil scientifique relatives à la liste d’admis au mastère. Notons également que le nombre élevé de fraudeurs traduits devant le Conseil de discipline a été le fruit d’une campagne anti-fraude très vigilante, «chose que certains étudiants n’étant pas habitué à réussir au prix de l’effort n’ont, semble-t-il, pas apprécié», avoue l’enseignant. En guise de conclusion, il a tenu à lancer un appel aux autorités de tutelle, souhaitant «qu’elles se montrent solidaires avec le corps enseignant et l’administration, maintes fois malmenées au cours de cette année universitaire», tient-il à préciser. Il exprime, enfin, un grand regret pour les centaines d’étudiants venus passer leurs examens, aujourd’hui, et empêchés de force par un groupe en majorité constitué de «fraudeurs et d’éléments violents».



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