Querelles byzantines à l'ANC - Et dire que ce western-couscous ne semble indigner personne...

Querelles byzantines à l'ANC - Et dire que ce western-couscous ne semble indigner personne...
National
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Les constituants continuent désespérément à faire étalage de leur immaturité et de leur totale impudeur. Ils s'offrent en spectacle devant un peuple surpris de l'atmosphère de western-couscous qui règne à l'assemblée. Dernier épisode de la mascarade qui continue au Bardo : le président de l'ANC est conspué par des députés qui lui nient le droit de présider une commission. Ce, à quoi, il répond en invoquant le règlement intérieur de l'assemblée qui lui donnerait le droit de présider n'importe quelle réunion. L'indécent dans cette affaire, c'est qu'elle se passe par médias interposés et dans une ambiance de surenchère, indigne de députés élus pour écrire la Constitution de la Deuxième République. Cette discorde à l'assemblée est en effet sur toutes les radios de la bande FM, ce qui amplifie davantage les disputes entre des députés qui n'hésitent plus à se lancer des noms d'oiseaux. Sur Express FM, Mustapha Ben Jaâfar affirme son bon droit, sur Mosaique FM, Samia Abbou lui dénie ce droit de présider une simple réunion de commission et le qualifie de sous-marin intégriste, sur Chems FM, Mongi Rahoui persiste à demander que cesse la légitimité de l'ANC en octobre prochain... Et tangue le bateau Tunisie ! Ce qui se passe à l'assemblée est indigne d'une révolution, selon plusieurs citoyens qui s'interrogent désormais ouvertement sur ce que coûtent ces députés à la nation. Dans ce contexte, la Constituante fait mal au cœur avec son président dépassé, attaqué de toutes parts et trainé en justice par des députés. La Constituante est triste à voir avec son absentéisme, ses querelles byzantines autour d'un registre ou d'une commission, ses députés qui ne rendent plus compte de leur retard dans l'élaboration de la Constitution. Ceci sans relever les drafts successifs, leurs insuffisances et leur contenu discutable. Il est temps que cesse ce show de tous les excès, il est temps que nos députés se réveillent de leur long sommeil et remettent leurs mandats en jeu. Car une question se pose désormais : ces députés sont-ils dignes d'écrire une Constitution au nom de la dignité d'un peuple libre ? Sont-ils capables de forger le destin d'un peuple ? Il est permis d'en douter même si des voix sincères résonnent dans l'hémicycle du Bardo et parviennent à sauver l'honneur perdu de l'ANC.



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