Une centaine de députés menacent d’entamer une grève de la faim et accusent Ben Jaâfar de blocage

Une centaine de députés menacent d’entamer une grève de la faim et accusent Ben Jaâfar de blocage
National
print



Le retard pris dans l’examen, en plénière, du fameux projet de loi portant sur l’immunisation politique de la Révolution a mis en rogne des élus des partis d’Ennahdha, CPR et Wafa. Le président de l’Assemblée Constituante, Mustapha Ben Jâafar est accusé de retarder volontairement ce projet de loi et de faire obstacle quant à son passage en séance plénière. Hier, mardi, certains représentants de partis et d’autres indépendants ont publié un communiqué où ils laissaient exprimer leur colère contre Ben Jaâfar et déclarent prêt à user de toutes leurs prérogatives légales pour «protéger la voix des élus du peuple». L’idée d’une éventuelle motion de censure contre le président de l’ANC a même été relayée par certains médias. Selon l’hebdomadaire Al Akhbar, dans son édition d'aujourd'hui, le mouvement de contestation contre Ben Jaâfar se serait élargi et c’est désormais une centaine de députés qui menacent d’entamer une grève de la faim et de faire un sit-in devant le bureau de Ben Jaâfar si le projet de loi sur l’immunisation de la Révolution ne sera pas examiné par l’Assemblée au cours de la semaine prochaine. Parmi les députés les plus en colère et qui mènent ce mouvement de contestation, Al Akhbar cite notamment Walid Bannani, Yamina Zoghlami et Nejib Mrad, du parti d’Ennahdha, et Haythem Ben Belgacem et Samir Ben Amor du CPR. Ce dernier a même menacé de passer à l’acte (grève de la faim et sit-in) très bientôt si le Président de l’ANC ne «réagit» pas. Il y a quelques heures, Ben Jaâfar a, parait-il, selon l’Economiste Maghrébin, répliqué en déclarant qu’une réunion du bureau de l’ANC se déroulera lundi prochain, 3 juin 2013, afin de fixer une date pour l’examen du projet de loi immunisant la Révolution. Qualifiant de simple malentendu la vague de critiques, de contestations et autres accusations dont il a été victime, Ben Jaâfar a aussi souligné qu’il ne ferait l’objet d’aucune motion de retrait de confiance.



André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

Le pèlerinage de la Ghriba se limitera aux rituels religieux

Suivant