Des partis politiques proposent des pots-de-vin aux instituts de sondage

Des partis politiques proposent des pots-de-vin aux instituts de sondage
National
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L’institut de sondage 3C Etudes a publié, aujourd’hui, un nouveau sondage politique. Le 17ème comptant pour le mois de mai. Il en ressort que le mouvement Nidaa Tounes vient en tête des intentions de vote aux législatives (33,8%), suivi d’Ennahdha (29,4%) et du Front Populaire (11,6%) alors que 46% des personnes interrogées restent encore indécises. Idem pour les personnalités, puisque Béji Caïd Essebsi reste en tête des intentions de vote aux présidentielles (16,4%), loin devant Hamadi Jebali (6,4%), Hamma Hammami (2,9%), Ahmed Nejib Chebbi (2,6%) et le président actuel dont la cote de popularité ne cesse de chuter (2,3%). Là aussi, les indécis représentent la majorité des choix dans la mesure où 35,5% n’ont actuellement pas de candidat favori. Ces sondages, bien qu’émanant d’un échantillon jugé représentatif par les instituts concernés, sont très souvent pris au sérieux. Les sceptiques diront que les modes opératoires qu’ils utilisent ne sont pas assez développés pour être fiables. Comment expliquer alors que 3C Etudes ait été «approchée» afin de truquer les résultats du dernier sondage ? C’est ce qu’a affirmé le directeur du cabinet de 3C Etudes, Hichem Guerfella, sur les ondes de la radio Mosaique FM, précisant que «certains partis politiques, issus du gouvernement, de l’opposition et même des parties étrangères ont tenté de le soudoyer dans le but de changer les résultats des sondages». Il précise même que des sommes de plus de 100.000 dinars lui auraient proposées. Ces tentatives évoquées par 3C Etudes sont-elles une première du genre ? Comment savoir, pour la fiabilité de ces sondages, si d’autres instituts ont été soudoyés ou non ? Ces tentatives n’indiquent-elles pas, en fin de compte, que ces sondages sont devenus fiables au point de faire peur aux partis vu l’impact qu’ils peuvent avoir sur les électeurs ?



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