La situation est grave à l'Ouest de Tunis. Encerclées par les forces de l'ordre, Ettadhamen et Al Intilaka sont ce dimanche deux cités en ébullition. Dans certains passages publics de la cité Intilaka, les lumières sont éteintes et des coups de feu ont retenti. Les barrages policiers au niveau des accès à ces cités à partir de Ksar Said et Mnihla semblent ne pas suffire et les agents de la sécurité ont deux craintes :
1. Après les prières du soir, des salafistes pourraient tenter soit de fomenter des troubles dans d'autres cites, a Ibn Khaldoun par exemple, ou bien pourraient chercher a rejoindre les islamistes actuellement retranches au sein de la mosquée El Ghofrane.
2. Les casseurs pourraient profiter de l'obscurité pour attaquer des agences bancaires, des grandes surfaces et les biens de particuliers. Ainsi, les cites populaires en effervescence pourraient connaitre des scènes de pillage nocturnes.
Pour l'heure, le vent continue de disperser les gaz lacrymogènes et de nombreux riverains se plaignent des émanations alors que des pneus en flammes bouchent l'accès a deux carrefours et bloquent les routes'
Deux hélicoptères interviennent actuellement en soutien logistique des forces de police alors que des affrontements intenses continuent a se dérouler au sol.
En outre, de nombreux renforts policiers continuent d'affluer en perspective d'une nuit qui risqué d'être chaude. Fait remarquable : de nombreux éléments de la police de retour de Kairouan ont été déployés autour des deux cites populaires, connues pour être des sanctuaires salafistes, selon de nombreux habitants qui voient d'un bon œil l'intervention muscle des forces de l'ordre alors que d'autres parmi eux ont pris fait et cause pour les jihadistes en lapidant, a partir de leurs demeures les forces de police,
Depuis ce matin, la confrontation se poursuit et redouble même d'intensité a l'approche de la nuit, alors qu'une convergence d'éléments radicaux et de pillards est a craindre. La nuit de tous les dangers a commencé à Ettadhamen et Al Intilaka...
