«S’il m’arrive quoi que ce soit...» : Karima Souid dénonce «une incitation vicieuse à la violence physique» venant d'Ettakatol

«S’il m’arrive quoi que ce soit...» : Karima Souid dénonce «une incitation vicieuse à la violence physique» venant d'Ettakatol
National
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Après s’être fendue en critiques assassines à l’encontre de ses anciens collègues d’Ettakatol en leur lançant le désormais fameux «(…) Mne3te menkom. Mekomch rjel !» («Vous n’êtes pas des hommes»), la députée de l’Assemblée Nationale Constituante, Karima Souid, a de nouveau réagit après la contre-attaque d’Ettakatol. Karima Souid qui avait raillé, sur sa page facebook, les prises de position très en retard de son ancien parti et de ses anciens collègues n’a pas été tendre envers Ettakatol. Elle aura été même très dure ce qui a obligé la direction du parti à rétorquer à travers un communiqué. Dans ce communiqué, Ettakatol s’en prend à Karima Souid qu’il accuse de calomnies et l’appelle même à démissionner tout en lançant une pique aux médias qui se sont «rabaissés» à relayer «des paroles de très bas niveau». Le communiqué en question indique que : «Suite aux calomnies proférées par la députée Souid à l’encontre de notre parti mais aussi aux écarts de langage indignes des élus de la république, nous aimerions éclaircir rapidement quelques points en refusant de tomber dans ce niveau de débat qui ne sert ni les tunisiens, ni la démocratie tunisienne : Mme Souid, illustre inconnue avant 2011, a été élue sur une liste électorale d’Ettakatol composée de 5 personnes. Les Tunisiens qui l’ont élue ont élu une liste (et non une personne) pour le programme du parti, pour son image et celle de ses leaders, pour ses valeurs, pour son actif dans l’opposition ; son militantisme pour les droits de l’homme, pour la justice et pour la démocratie. Par ces agissements et son comportement, Mme Souid ne respecte nullement cette image de modération, de crédibilité et de responsabilité qu'ont choisi les électeurs pendant les élections d'Octobre 2013. Avec un minimum requis de correction politique et par respect pour ceux qui ont élu cette liste, cette députée devrait démissionner aujourd'hui de l’assemblée. Tout en étant de fervents défenseurs de la liberté de la presse, et en attendant que le métier de journaliste et que le secteur puisse se réorganiser et se restructurer, nous appelons vivement les médias et la presse en général à se concentrer sur le travail politique réel, et d’éviter de relayer des paroles de très bas niveau qui poussent à la violence verbale, voir ensuite à la violence physique, destructrice pour la transition démocratique». A la publication de ce communqué, Karima Souid a contre-attaqué à son tour sur sa page facebook tout en apportant quelques précisions. Mais, elle a estimé que «ce communiqué est une incitation vicieuse à la violence physique». «Je viens de prendre connaissance d’un communiqué officiel du parti Ettakatol, membre de l’Internationale socialiste. Je précise et réitère qu’être un homme avec un grand "H" (cela s’applique aux hommes et aux femmes) signifie tenir ses promesses et ses engagements. C est le sens de mes propos tenus. Je n ai cessé en tant qu’élue de dénoncer les dérives et de défendre les valeurs pour lesquelles je me suis engagée en tant que simple citoyenne qu’on est venue chercher. Je me suis engagée à les défendre auprès des électeurs. Par ailleurs, ce qui est gravissime est que ce communiqué est une incitation vicieuse à la violence physique (conférer dernier paragraphe) à mon encontre. Citoyennes, Citoyens, ce communiqué ne provient pas des LPR (ligues de protection de la Révolution) mais d’Ettakatol. S’il m’arrive quoi que ce soit, vous saurez ! Ta7ya Tounes ou ya7yaw Rjelha !»



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