Prédications, discours et tracts appelant au djihad, l'autre terrain miné

Prédications, discours et tracts appelant au djihad, l'autre terrain miné
National
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Le climat de violence qui existe dans notre pays semble pouvoir aller en se développant si les pouvoirs publics ne parviennent pas à prendre les mesures qui s’imposent en pareilles circonstances. En effet, les actes terroristes commis dans la région de Kasserine par «nos enfants qui nous rappellent notre jeunesse» à l’encontre des forces de sécurité, la Garde nationale et l’armée, sont actuellement combattus sur le terrain de Jebel Chaâmbi. Mais, il ne s’agit pas du seul terrain miné dans notre pays. En effet, ces actes motivent aussi ceux parmi les adeptes de cette violence djihadiste qui encouragent les citoyens à prendre les armes et à combattre les «Taghout» comme ils les appellent. Ainsi des jeunes filles portant le niqab ont distribué des tracts appelant au djihad, samedi 4 mai dans les espaces publics dans la ville du Kef appelant les habitants à participer au djihad contre les agents de l’ordre et les soldats de l’armée nationale. Selon des sources sécuritaires, une enquête a été certes ouverte aujourd’hui mais ces deux jeunes filles auraient du être interpellées dès hier vu que les tracts qu’elles distribuaient, appelaient à la violence contre des institutions de l’Etat. Par ailleurs, on assiste à des démonstrations de zèle soit de simples individus, et ce qui est plus grave,de la part d’élus de la nation ! En ce qui concerne les individus, on a pu voir l’une de ces personnes imposant son discours aux citoyens dans un bus du service public. On a vu aussi des élus assister aux prédications de «cheikhs» extrémistes qu’ils ont reçu auparavant en grandes pompes tel un chef d’Etat au milieu de centaines de «fidèles» dans une station balnéaire… Toutes ces manifestations, que l’on peut intégrer dans le droit de réunion, liberté essentielle dans une démocratie, ne doivent pas quand même devenir anarchiques n’obéissant à aucune règle juridique. En revanche, les autorités actuelles se rappellent de l’existence de ces règles à partir du moment où ce sont des partis d’opposition qui sont concernés. Le refus du ministre de la Culture d’accorder l’autorisation au Front Populaire d’organiser une réunion publique dans la salle du Centre des Arts dramatiques et scéniques du Kef, en se cachant derrière la neutralité des espaces culturels est l’illustration parfaite du deux poids deux mesures employés par le gouvernement. Car, ce même espace a été utilisé auparavant pour des actions similaires par le parti qui se prévaut de la majorité…



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