Il ne peut pas s’agir d’une bourde de ces bourdes comme sait nous en gratifier le ministre du Commerce, Abdelwahab Maâtar. Cette fois c’est du solide : Maâter a reconnu, explicitement, que Ali Laârayedh dirige le pays avec un gouvernement parallèle (un gouvernement de l’ombre pour les intimes). Ce n’est certes pas un secret de polichinelle, mais qu’un ministre le dise tout haut, c’est une première.
En effet, Abdelwaheb Maâtar, a indiqué au site Africanmanager, qu’«il est désormais en très mauvais termes avec le Conseiller économique du chef du gouvernement Ridha Saïdi, à propos du dossier du contrôle des prix». Maâtar a ajouté au même site qu’«il a fait part au chef du gouvernement de son intention de rendre le tablier et démissionner, si Ali Laârayedh ne lui donnait pas les pleins pouvoirs dans la gestion de ce dossier qui est actuellement, selon le ministre Maâtar, entre les mains du gouvernement parallèle que forment les conseillers du chef du gouvernement».
Maâtar n’est pas le seul ministre a avoir subi le diktat du vrai détenteur du portefeuille du Commerce, Ridha Saïdi, d’autres ministres sont confrontés à l’autorité des conseillers de l’ombre, jusqu’à concéder publiquement qu’ils transmettent tout au Premier ministère, c’est le cas, entre autres, du nouveau ministre de l’Education qui a affirmé, lors de sa réunion avec les syndicats, que les doléances ont été transmises à Ali Laârayedh. Autrement dit, la décision est ailleurs que dans les départements déclarés.