Leaders nahdhaouis: Encore un lapsus bien… révélateur de Mohamed Ben Salem

Leaders nahdhaouis: Encore un lapsus bien… révélateur de Mohamed Ben Salem
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Décidément, pour les leaders nahdhaouis, les lapsus, même si formulés dans des termes différents se suivent et… et se ressemblent. En effet, de Hamadi Jebali qui évoquait la «dictature naissante» à Rafik Abdessalem qui affirmait que le Cheikh Rached Ghanouchi était un «prédicateur de la violence» en passant par le Cheikh «himself» qui commettait quasiment le même lapsus, il ne se passe pas une semaine sans que l’une des figures de marque d’Ennahdha ne s’embrouille un peu dans le choix de ses mots. Un autre exemple à cela ? Celui du probable futur premier flic du pays à savoir Mohamed Ben Salem qui au lieu de dire, ce lundi 25 février sur la chaine Attounissia «nous déposerons des plaintes auprès de la justice contre tous ceux qui nous accusent des pires forfaits sans preuves» (entendre ici les accusations portant sur son parti et ses dirigeants quant à une éventuelle implication dans l’assassinat de Chokri Belaid)… s’est laissé allé à une formulation autrement plus révélatrice et bien plus menaçante en disant «nous jugerons toute personne qui nous accusera sans preuve». Nul besoin, chers lecteurs, de rappeler qu’entre faire usage de son droit de porter plainte en cas de préjudice et l’acte de juger, la nuance est bien terrible, juger étant un attribut relevant de la compétence exclusive de la justice quand le droit de porter plainte est un droit et une protection reconnus à chaque citoyen. Lapsus ou choix de mots bien pesé ? Connaissant ce personnage, spécialiste comme ses pairs du démenti et surtout adepte du discours justificatif du type «mes propos ont été déformés ou encore mal compris», ne soyez pas étonnés que le lendemain, quand il aura compris la portée de ses propos, de l’entendre jurer dans le premier media venu tout l’attachement qu’il porte aux principes de l’indépendance de la justice et de la liberté d’opinion… etc. Les communicants d’Ennahdha, sous peine de voir la crédibilité de ce parti «s’écrabouiller» complètement, feraient bien de trouver un moyen pour stopper cette «lapsus mania»… En effet, à force de puiser dans un registre qui n’est pas le sien et de choisir des éléments de langages contre-nature, le fond de la pensée finit toujours par remonter à la surface. Sans tomber dans la «psychanalyse» de bazar, les mots du futur patron de la dakhilia sonnent comme un lapsus, si j'ose dire, très révélateur, élément qui les rend très inquiétants pour notre futur devenir collectif. En effet, un futur premier flic de Tunisie menaçant toute personne s’en prenant à son parti de se retrouver à la case prison, cela n’augure rien de bon… Même… si pour l’instant, il ne pourrait s’agir que d’une langue qui a quelque peu fourchée… walahou aalam !



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