Ali Akid : De la foudre au coup de foudre

Ali Akid : De la foudre au coup de foudre
National
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Invité de Naoufel Ouertani dans l’émission LABASS présentée hier, le 23 février, sur Attounissia TV, Riadh Akid, fils de l’ancien joueur international Ali Akid, a livré un témoignage accablant concernant les causes de la mort de son père et les présumés coupables. Ses démarches ont commencé après la révolution du 14 janvier lorsqu’il a requis de la Justice l’exhumation du corps de son père enterré depuis 1979 et la pratique d’une autopsie. Cette requête s’est fondée sur plusieurs indices qui démontrent que feu Ali Akid n’a pas été foudroyé et que derrière sa mort il y a une énigme. En effet, deux jours avant le décès, le défunt avait téléphoné à sa femme pour lui signifier qu’il était en fuite et qu’il aimerait revenir au plus vite en Tunisie sans lui en expliquer les raisons. Son corps a été rapatrié dans un cercueil hermétiquement fermé et on avait interdit à la famille de l’ouvrir . Pendant près de deux ans, la police surveillait la tombe pour empêcher toute tentative de faire sortir le cadavre. Deux ans après le décès, la femme de Ali Akid a déclaré aux médias qu’elle ne renonçait pas à découvrir la vérité. En raison de ses déclarations, elle a été menacée par des soldats tunisiens armés. En 1984, un journaliste a écrit sur le journal « Akhbar Al Jomhouria » un article où il avait remis en doute la version officielle du décès de Ali Akid. Suite à cet article, sa femme a été convoquée à l’ambassade de l’Arabie Saoudite où les fonctionnaires ont voulu savoir si elle était en relation avec le journaliste qui a écrit l’écrit. Par la suite, on lui avait remis un chèque de 12 mille dinars. Le médecin légiste désigné pour pratiquer l’autopsie a déduit que Ali Akid n’a pas été victime d’une foudre, mais a été tué de 3 à 4 coups de feu dans la tête et au bassin et que le corps sur lequel il est intervenu est bel et bien celui de feu Ali Akid. Ces conclusions se contredisent diamétralement avec la version officielle avancée par les autorités saoudiennes et avalisée par les autorités tunisiennes qui n’avaient pas entrepris les investigations d’usage pour s’en assurer. Ryadh Akid remet en cause des parties tunisiennes qui connaissent la vérité et ont fourni de faux témoignages. Parmi ces personnes, il a cité un certain Ammar Nahali qui était entraineur de Ali Akid au Ryadh et qui n’a fait que reproduire la version officielle.En 2006, ce dernier a déclaré sur une chaîne privée que la foudre avait été à l’origine du décès de Ali Akid pendant l’ entrainement et que ses coéquipiers et le cadre technique s’en étaient sortis sauf lui, car il portait un collier en or qui a favorisé la conduction électrique provoquée par la foudre. Ce témoignage a suscité la curiosité de la famille, car la foudre ne choisit pas sa cible. S’agissant du mobile du crime, Ryadh Akid évoque une contribution d’une lectrice sur « Réalités » où elle a indiqué qu’elle a travaillé à Jedda en tant que gouvernante du Palais et qu’elle entendait souvent parler de cérémonies organisées par des princesses consistant à séquestrer et liquider les personnes dont elles cherchaient à se débarrasser. Lorsque Naoufel Ouertani lui a rappelé la version populaire selon laquelle une princesse aurait succombé au charme de son père puis l’a éliminé pour étouffer le scandale, Riadh Akid ne l’ a pas démenti la version et n’a exprimé aucun étonnement. D’après l’avocat qui l’a accompagné dans l’émission, la prochaine étape dans cette affaire consiste à poursuivre toutes les personnes impliquées dans la commission du meurtre, qui ont livré de faux témoignages ou ont gardé le silence bien qu’elles connaissent la vérité. Elles seront poursuivies devant les autorités judiciaires tunisiennes et le cas échéant, la juridiction pénale internationale. Seulement, précisa Ryadh Akid, en cas d’extradition de Ben Ali, la famille reviendra sur sa décision de les poursuivre, car de cette façon Ali Akid aura servi son pays même s’il n’est plus de ce monde.



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