Quand Marzouki part en guerre... contre la Corée du Nord !

Quand Marzouki part en guerre... contre la Corée du Nord !
National
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La lointaine Corée du Nord semble avoir les "chocottes". En effet, le président Marzouki vient, dans un communiqué d'une rare fermeté, de mettre en garde le régime de Pyong Yang contre les éventuelles conséquences de sa course à l'armement nucléaire de type militaire. Indigné et fortement préoccupé par les derniers essais nucléaires entrepris par la monarchie communiste de la dynastie des "Kim", le champion de la paix, l'infatigable défenseur de la nature et des hommes, le "super président" tunisien aux attributions les plus élargies vient de sermonner la Corée du Nord sur les risques qu'elle est en passe de faire courir à la paix internationale et l'équilibre écologique planétaire. Certes, on n’était pas sans savoir que notre cher président avait souvent tendance à se glisser dans des postures surréalistes mais là franchement... son dernier communiqué nous laisse... pantois (et ce n'est là qu'un doux euphémisme). La Tunisie est en train de vivre un moment politique d'une rare gravité et que fait donc son président ? Il nous brandit un communiqué particulièrement inamical sur une question de relations internationales, certes importante, mais qui aurait, en temps normal, fait l'objet d'une simple déclaration de principe qu'un des nombreux secrétaires d'Etat aux Affaires étrangères pourrait rendre publique. Cette montée en première ligne du président, de surcroit d'une manière très agressive, est tout à fait incompréhensible, sauf si l’on part du principe que le président entend transmettre par ce biais un signal aux USA pour leur dire : "voyez vous, on est tout à fait alignés sur votre position vis à vis du régime de Pyong Yang". Honnêtement, quel autre message pourrions-nous comprendre de ce communiqué, si ce n'est peut être une opération "patte blanche" à l'adresse des précieux alliés yankees ou peut être l'espoir de quelques chèques généreux de la part des Japonais ou des Sud-coréens, premiers pays concernés par les manœuvres nucléaires de la famille "Kim" ? Deuxième hypothèse qui expliquerait ce communiqué, serait que le président, en s'adressant à la Corée du Nord en apparence, viserait directement l'Iran, un pays qui vient ces jours-ci de lever le voile sur d'autres expériences visant à produire de l'uranium enrichi. En effet, cette condamnation pourrait être aisément interprétée comme un message s'adressant à tous les pays ayant comme projet de se doter de l'arme nucléaire... Or qui d’autre, à part l'Iran et la Corée Du Nord... pourrait être concerné par la question ? A notre connaissance aucun autre pays, à moins que des puissances émergentes tels Saint-Christophe-et-Niévès, le Tuvalu ou les Palaos soient en train de concocter dans le secret absolu des plans de ce genre. En d'autres termes, craignant de froisser, voir de s'attaquer directement à l'Iran, un pays plus qu'impliqué dans la sphère arabo-islamique et à la capacité de nuisance autrement plus importante et immédiate, Moncef Marzouki dans un élan de courage sans précédent et dans une stricte application de l'adage populaire "el klem aalik wel maana aala ghirek" adresse un blâme sévère à la lointaine Corée du Nord, le tout pour ne pas avoir à s'exprimer sur le nucléaire iranien... Plus pathétique que ça tu meurs, n'est ce pas Mister Président ? Enfin , n'ayant point de sympathie pour le régime " Mega surréaliste " de pyong yang, encore moins pour celui des ayatolah d'Iran , je me pose toutefois la question... pourquoi notre cher président va chercher des" noises" à ces régimes alors que son pays traverse une zone de turbulences particulièrement dangereuse ? . Est ce le bon "timing" pour nous sortir un communiqué sur une situation certes préoccupante au niveau international mais tellement éloignée de nos "oignons internes". Ne faudrait t-il pas sen 'occuper en toute urgence au lieu de jouer de nos intérêts par le recours à une diplomatie du "coup de menton"... particulièrement irresponsable et légère, la question mérite franchement d’être posée et débattue.



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