Mohamed Abbou en digne successeur de Fethi Laâyouni !

Mohamed Abbou en digne successeur de Fethi Laâyouni !
National
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En septembre dernier, juste avant le premier anniversaire des élections du 23 octobre, Mohamed Abbou, secrétaire général du CPR et ex-ministre de la Réforme administrative dans le gouvernement de la Troïka, avait mis en garde contre les appels à renverser le pouvoir, après cette date en référence à ceux qui appelaient à la fin de la légitimité de la Troïka. Il était même allé plus loin en annonçant en direct sur les ondes d’une radio que «descendre dans la rue le 24 octobre avec l'intention de renverser le régime par la violence est punissable de la peine de mort. «Ceux qui parlent de fin de légitimité souhaitent le chaos et l’anarchie dans le pays. Ceux qui appellent à une nouvelle Révolution sont contre l’intérêt général du pays (…)», avait-il dit en substance. Dans un style propre à lui, Mohamed Abbou, a lancé aujourd’hui, lors de la conférence de presse tenue ce matin, que ceux (sans les citer) qui avaient appelé l'armée à intervenir dans les affaires politiques du pays seront poursuivis en justice. En avocat de la Troïka, Mohamed Abbou défend bec et ongles ses alliés et attaque comme il se doit l’opposition qu’il juge en fauteur de troubles. Selon lui, le CPR, qui vient au passage, d’annihiler la démission en bloc de ses ministres, n’est pas un allié de tout repos pour Ennahdha contrairement à une opposition qui, toujours selon lui, «gêne la stabilité» du pays. Rappelons que ce matin, Mohamed Abbou, a annoncé que le CPR avait finalement décidé de geler la démission de ses ministres, répondant ainsi à l’appel d’Ennahdha qui vient de refuser l’initiative de Hamadi Jebali. En gelant, de la sorte, cette démission en bloc, le CPR, avocat indéfectible d’Ennahdha donne un peu d’oxygène (et de temps) à son allié. Paradoxalement, le CPR reste convaincu qu’un remaniement ministériel est nécessaire ; que les portefeuilles de la Justice et des Affaires étrangères doivent changer de main ; mais en parallèle il retient ses ministres afin de sauver la Troïka, guidée par Ennahdha, qui elle, a fait savoir qu’elle ne comptait pas confier ces deux ministères de souveraineté à d’autres parties ! Au cours de cette conférence de presse, Mohamed Abbou, a insisté sur le fait que Hamadi Jebali était dans son droit s’il décidait de limoger le gouvernement mais qu’il n’a aucun pouvoir dans la nomination d’un nouveau gouvernement. Ce pouvoir allant à l’ANC. Une manière voilée de dire que le CPR n’est pas contre l’initiative de Hamadi Jebali - pour preuve la décision de démettre les ministres CPRistes -, mais que cette initiative ne passera pas sans l’accord de l’ANC ! Mohamed Abbou rampe sur les traces de Fethi Laâyouni l'avocat tant contesté qui porte plainte à tout bout de champ.



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