Démission de Hamadi Jebali en cas de perte de confiance à l’ANC

Démission de Hamadi Jebali en cas de perte de confiance à l’ANC
National
print



Le chef du gouvernement Hamadi Jebali vient de déclarer qu'il présenterait sa démission et donc celle de son gouvernement s'il n'obtenait pas la confiance de l'Assemblée constituante. S'exprimant sur plusieurs chaines de radio, Jebali a essentiellement souligné que la situation actuelle ne pouvait plus durer d'autant plus que le meurtre de Chokri Belaid a davantage compliqué la situation. Expliquant que les textes de loi ne l'obligeaient pas à consulter l'ANC pour former un nouveau gouvernement, le ministre a toutefois fait part de son vœu d'aller devant l'assemblée pour un vote de confiance et afin de donner au nouveau gouvernement qu'il escompte nommer "la légitimité de l'ANC". Il s’agit, selon Jebali, d’un remaniement ministériel selon l’article 17 de l’organisation provisoire des pouvoirs publics. Il estime qu’il n’a, par conséquent, pas à revenir à l’Assemblée Constituante pour avoir à l’approbation. Jebali a ajouté que s'il n'obtenait pas cette confiance des parlementaires, il serait acculé à la démission et que d'autres se chargeraient de la formation du nouveau gouvernement. "Je présenterai l'équipe au plus tard au milieu de la semaine prochaine. Si elle est acceptée (...) je continuerai à assumer mes fonctions de chef du gouvernement, à défaut, je demanderai au président de la République de chercher un autre candidat pour composer un nouveau gouvernement", a-t-il notamment déclaré. Sur un autre plan, le mouvement Ennahdha a rejeté le plan de sortie de crise de Jebali. Par la voix de son vice-président Abdelhamid Jelassi, Ennahdha a reproché à Jebali de ne pas avoir consulté son propre parti avant de prendre l'initiative de la formation d'un gouvernement de technocrates. Pour Ennahdha, c'est d'un gouvernement politique que la Tunisie a besoin et selon les propos de Jelassi, tels que rapportés par le New York Time, le mouvement va "construire une nouvelle coalition". Ce qui revient à désavouer d'ores et déjà la courageuse posture d'un Premier ministre sortant dont les jours au pouvoir risquent d'être désormais comptés. A moins d'un sursaut, toujours possible, des constituants.



André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

Phosphate : Vers le lancement d’un projet tuniso-chinois

Suivant