L'enquête sur le meurtre de Chokri Belaid ne fait que commencer. Pourtant la vox populi ici et ailleurs s'est vite empressée de dénoncer ceux qui selon elle ont ouvert la voie par leurs propos, esquives et déclarations belliqueuses à la terreur qui s'est emparée des Tunisiens.
Dans cette optique, des manifestants en colère réunis devant l'ambassade de Tunisie à Paris hier et aujourd’hui ont fait tomber un mur psychologique et franchi un seuil en scandant "Ghannouchi assassin".
C'est une première et ce slogan dénonce bien entendu le silence complice d'Ennahdha ces derniers mois, lorsque les prémisses de ce crime ayant coûté la vie à Chokri Belaid ont commencé à se développer. Dans le même temps, c'est probablement en ayant à l'esprit le traitement de faveur qui ménage les ligues de "protection de la révolution" après chaque escalade que les manifestants parisiens ont osé ce slogan qui en dit long sur l'estime dont jouit le leader d'Ennahdha parmi le peuple tunisien où qu'il se trouve.
Au delà des slogans et de la colère légitime, il est important qu'une justice sereine passe enfin et revienne, cas par cas, sur toutes les péripéties de violence impunie ayant précédé le meurtre abject de Chokri Belaid.
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