Ce vendredi, dans les mosquées confisquées, va-t-on prêcher la haine ou le repentir et le pardon ?

Ce vendredi, dans les mosquées confisquées, va-t-on prêcher la haine ou le repentir et le pardon ?
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Un fait grave et aux conséquences incommensurables est oublié , parfois occulté, par nombre de commentateurs et aussi par le grand public. Près de 5oo mosquées en Tunisie ont été confisquées par des mouvances islamistes radicales. Ces lieux de culte échappent désormais au contrôle du gouvernement et leurs imams ont été renvoyés et remplacés par des personnes autoproclamées. Ces mosquées sont devenues au fil des mois et devant le laxisme des autorités, des lieux de prédication radicale, des espaces de prêches violents, racistes et belliqueux et aussi des lieux de prédilection pour le lavage des cerveaux et l'embrigadement sectaire. Pire, selon de nombreux témoignages, certaines de ces mosquées agissent comme un chainon pour le recrutement de volontaires au jihad que ce soit en Syrie ou ailleurs et, les faits le démontrent, en Tunisie aussi. Régulièrement, nous entendons l'écho de fatwas fantaisistes et de cheikhs fulminants qui s'en prennent à tout et à son contraire. Ces fatwas guerrières concernent probablement des personnes visées par des appels au meurtre dans le secret des officines du décervelèrent d'une jeunesse paumée ne sachant plus à quel saint se vouer. Pourquoi le gouvernement traine-t-il des pieds et des mains pour remettre de l'ordre dans ces mosquées de la discorde où l'on prêche la violence au nom d'un Islam qui n'a rien à voir avec l'Islam? Pourquoi les autorités n'expulsent-elles pas les illuminés qui ont pris en otage les lieux du culte pour y semer la haine? Pourquoi la Tunisie, État souverain ferme-t-elle les yeux sur les financements étrangers qui irriguent de leurs pétrodollars ces lieux où le culte devient secondaire devant le déferlement des imprécations? Qui ne dit mot consent! Dès lors que dire de celui qui minimise, parle de "nos enfants", occulte et escamote... Les complicités se nicheraient-elles au plus haut de la pyramide nahdhaouie? Troublant, il faut bien l'avouer. Une question : que vont dire ces imams usurpateurs dans leurs sermons de ce vendredi? Vont-ils tenter de justifier l'horreur, faire l'apologie du crime, continuer à hurler contre tout ce qui ne leur ressemble pas et appeler à casser les "kofars"(mécréants)? La vigilance la plus élémentaire s'impose devant ces tribunes de la haine. Quant aux Tunisiens qu'ils soient juifs, chrétiens, musulmans, agnostiques ou athées, il ne fait pas l'ombre d'un doute qu'ils prieront pour le repos éternel du martyr tombé sous les balles de l'intolérance et pour le pardon de ceux qui en ont besoin pour expier leurs crimes.



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